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Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué dimanche l'attaque la veille à Kaboul d'un temple sikh par des hommes armés qui a fait deux morts, un fidèle et un combattant taliban.
Il a affirmé avoir agi en représailles à des propos tenus début juin par une porte-parole du parti du Premier ministre indien Narendra Modi sur le Prophète Mohamed que l'EI a jugé "insultants".
Des manifestations ont éclaté dans plusieurs pays du monde musulman à la suite de ces remarques sur la relation entre le Prophète et sa plus jeune épouse, Aïcha.
Dans un message publié via son organe de propagande Amaq, l'EI a affirmé que cette attaque visait les hindous, les sikhs et les "apostats" qui les protègent.
L'EI a indiqué qu'un de ses combattants "a pénétré dans un temple pour polythéistes hindous et sikhs à Kaboul, après avoir tué son gardien, et a ouvert le feu sur les païens à l'intérieur avec sa mitrailleuse et des grenades".
Deux personnes ont été tuées et au moins sept autres blessées durant l'attaque de ce temple situé dans l'ouest de la capitale.
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Abdul Nafi Takor, a indiqué que des hommes armés sont entrés en attaquant "à la grenade un gardien", ce qui a provoqué un incendie.
Cette attaque survient quelques jours après la visite d'une délégation indienne à Kaboul, pour discuter avec le gouvernement taliban au sujet de l'aide humanitaire apportée par Delhi à l'Afghanistan.
La possibilité de rouvrir l'ambassade indienne dans la capitale afghane a aussi été évoquée.
New Delhi, qui entretenait des relations étroites avec le précédent gouvernement afghan soutenu par les Etats-Unis, a fermé sa mission à Kaboul lors de la prise du pouvoir des talibans le 15 août dernier.
Environ 200 Sikhs vivent en Afghanistan - un pays presque entièrement musulman -, contre environ un demi-million dans les années 70.
Ces dernières années, la communauté sikh afghane a été la cible de plusieurs attaques.
L'EI avait déjà visé cette minorité lors d'un attentat-suicide en juillet 2018 à Jalalabad, dans l'est du pays, tuant alors 19 personnes.
Quarante ans de guerre, de pauvreté et de discriminations ont provoqué l'exode de la communauté sikh afghane.
Après l'arrivée des fondamentalistes au pouvoir en août, beaucoup ont trouvé refuge dans le bâtiment attaqué samedi.
Le nombre d'attentats, visant souvent des communautés religieuses minoritaires, a diminué dans le pays depuis l'arrivée des talibans.
Cependant une série d'attaques à la bombe, dans lesquelles des dizaines de personnes ont trouvé la mort, a frappé le pays fin avril, pendant le mois du Ramadan, puis fin mai.
La plupart ont été revendiquées par l'EI.