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Les aspects de célébration de ce mois béni varient d'une ville à l'autre et d'un village à l'autre selon leurs spécificités, ce qui reflète la richesse culturelle du peuple marocain qui demeure attaché à la consécration de cette diversité aux différents affluents.
Malgré les changements ayant affecté leur mode de vie et les mutations sociales induites par la modernité, les habitants de la province de Khouribga expriment de différentes manières, durant le mois de Ramadan, leur attachement aux traditions authentiques léguées par les ancêtres en rapport avec ce mois sacré.
Parmi les préparatifs entrepris par les habitants de cette région du Maroc pour accueillir ce mois béni, il y a lieu de citer les opérations de nettoyage et d'embellissement des mosquées assurées par des bénévoles, notamment des jeunes, afin que ces lieux de culte accueillent dans leur meilleur état des milliers de fidèles désireux de faire la prière, notamment celle d'Al'ichaâ et les veillées religieuses (tarawihs) du mois de Ramadan.
Les Khouribguis, particulièrement les femmes, viellent, en guise de préparation pour le mois sacré, à acheter de nouveaux ustensiles de cuisine, alors que les anciens sont lavés dans une sorte de rituel symbolisant la prospérité.
Encourager les enfants à jeûner et célébrer leur premier jour de jeûne font aussi partie des traditions perpétuées par les Khouribguis durant ce mois sacré, outre la préparation d'un plat de couscous pour l'offrir dans les mosquées lors de Laylat Al Qadr (La nuit du Destin).
Les habitants de Khouribga accordent également une importance particulière à l'échange de visites entre familles et amis et l'organisation de ftours collectifs autour de tables biens garnies de mets délicieux, dont la célèbre harira, la chabbakia, les crêpes ou le msemen.
Différents sortes de jus, de poissons, de fromages, de petits fours salés et sucrés font partie aussi des aliments prisés par les Khouribguis pour qui le Ramadan est également une occasion de réitérer leur attachement aux tenues traditionnelles qui mettent en exergue la dextérité et l'ingéniosité de l'artisan marocain.
Le mois de Ramadan apporte, par ailleurs, son lot de changements en termes de comportements parfois négatifs, avec certaines personnes qui passent de longues heures aux terrasses des cafés à jouer aux cartes, outre la disparition de certains métiers liés à ce mois sacré comme celui de Neffar.
Quoi qu'il en soit, Ramadan reste le mois de piété et du pardon, souligne El Habib Nasiri, enseignant-chercheur spécialisé dans le patrimoine local, mettant en exergue la portée spirituelle et les spécificités culturelles et sociales liées à ce mois sacré et qui en font un "mois exceptionnel".
M. Nasri a relevé, dans une déclaration à la MAP, que ce mois sacré occupe une place très particulière chez les habitants de Khouribga qui lui accordent une grande importance aussi bien sur le plan religieux et spirituel que culinaire et social.
Il a appelé à valoriser le patrimoine local, notamment en œuvrant à le répertorier et en encourageant les recherches sociologiques, historiques et anthropologiques dans ce domaine.