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La réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania, dont le long métrage "L'homme qui a vendu sa peau" est le premier film tunisien jamais sélectionné aux Oscars, a appelé les autorités de son pays à accompagner davantage la production cinématographique après cet évènement "historique". "C'est un évènement historique, une première pour la Tunisie", a-t-elle souligné à l'AFP, depuis Paris par téléphone. "C'est un rêve réalisé, une réussite obtenue à la sueur de notre front."
Le film, qui met à l'affiche Monica Bellucci avec l'acteur tunisien Yahya Mahyani, ou encore le Belge Koen De Bouw, évoque le pacte faustien d'un réfugié syrien avec un artiste contemporain pour passer les frontières de l'Europe. "Je souhaite qu'après cet évènement, il y ait des décisions qui poussent le cinéma tunisien vers l'avant", pour mieux "accompagner les cinéastes et donner plus d'importance au cinéma, car actuellement tous nos efforts sont individuels", a-t-elle souligné.
La réalisatrice franco-tunisienne de 43 ans, née à Sidi Bouzid, ville marginalisée du centre de la Tunisie, avait déjà été remarquée en 2017 pour son long métrage "La Belle et la Meute", sur le combat d'une femme tunisienne violée qui porte plainte. "C'est une réussite pour le cinéma tunisien qui est en train d'évoluer et s'imposer à l'international", a souligné Habib Attia, coproducteur du film.
Cette sélection aux Oscars intervient quelques jours après un César attribué à l'acteur franco-tunisien Sami Bouajila pour son rôle dans le film tunisien "Un fils".
Alors que le cinéma tunisien mourait à petit feu dans les années 2000, la liberté de ton apportée en 2011 par la révolution lui a donné un nouveau souffle.
Une jeune génération de cinéastes et producteurs tunisiens met depuis à l'écran remous sociaux, questions politiques et conflits de l'intime, des sujets longtemps bannis qui font désormais son succès.