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Dans un discours prononcé samedi au congrès de son Parti conservateur à Blackpool (Nord de l'Angleterre), M. Johnson a déclaré que c'était "l'instinct du peuple de ce pays, comme le peuple ukrainien, de choisir la liberté".
Il a cité comme "exemple récent célèbre" le référendum sur le Brexit en juin 2016. "Lorsque les Britanniques ont voté pour le Brexit, en si grand nombre, je ne pense pas que c'était parce qu'ils étaient hostiles aux étrangers. C'est parce qu'ils voulaient être libres de faire les choses différemment et pour que ce pays puisse se gérer lui-même", a-t-il déclaré.
Ces déclarations ont suscité des réactions scandalisées, l'ancien président du Conseil européen, Donald Tusk, estimant sur Twitter qu'elles "offensent les Ukrainiens, les Britanniques et le bon sens".
L'ancien négociateur européen Guy Verhofstadt a jugé "folle" la comparaison établie par Boris Johnson, soulignant que "les Ukrainiens veulent plus de liberté et rejoindre l'UE!"
Elle a aussi fait réagir la diplomatie française. "Si j'étais Ukrainien, je me sentirais insulté. Si j'étais Britannique, j'aurais honte. En tant que diplomate français, je ne commenterai pas sur Twitter...", a déclaré sur le réseau social Philippe Errera, directeur général des affaires politiques et de sécurité du Quai d'Orsay.
Dans un commentaire sur Twitter - qui a été retweeté par l'ambassadrice de France au Royaume-Uni Catherine Colonna - le député conservateur Tobias Ellwood a déclaré: "Si nous voulons vaincre Poutine, nous avons besoin d'un leadership et d'une unité internationaux."
"Comparer la lutte du peuple ukrainien contre la tyrannie de Poutine au peuple britannique votant pour le Brexit nuit au niveau du leadership politique que nous commencions à montrer", a déclaré M. Ellwood, qui est aussi président de la commission parlementaire de la défense.
Réagissant aux propos du Premier ministre, le ministre des Finances Rishi Sunak a déclaré dimanche sur SkyNews qu'il ne considérait pas les deux situations comparables.
"De toute évidence, elles ne sont pas directement analogues et je ne pense pas que le Premier ministre ait dit qu'elles étaient directement analogues non plus", a-t-il déclaré.