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Lors de ce colloque qui vise à « construire un socle de protection sociale avec le Pacte mondial pour l’emploi », M. Rhmani a prononcé une allocution qui a mis en exergue les principes fondamentaux du travail décent en précisant que ce paradigme constitue, désormais, une feuille de route pour mettre le développement social au diapason de la croissance économique. Le ministre a signalé, à ce sujet, que la concrétisation des objectifs du travail décent en tant que projet de société devrait se baser sur une protection sociale adéquate, une politique active de l’emploi productif et une politique de promotion des conditions décentes de travail dans le cadre d’un dialogue social institutionnalisé.
A cette occasion, le ministre a souligné que le Royaume du Maroc, sous les Hautes Directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a connu des avancées remarquables grâce aux grandes réformes économiques et sociales qui ont permis de dynamiser le marché de l’emploi, de réduire le taux de chômage de 13,9 % en 2000 à 9,1 % fin 2009, (8,2 % durant le 2ème trimestre 2010) et d’améliorer le bien-être économique et social des citoyens.
Le ministre a ainsi rappelé les mesures importantes que le gouvernement a mises en œuvre pour l’institutionnalisation du dialogue social, la promotion du travail décent, la réforme des régimes de protection sociale, la restructuration des organismes qui en assurent la gestion et l’extension, l’amélioration des prestations servies aux assurés, l’atténuation des effets négatifs de la crise économique et financière mondiale sur les secteurs exposés à la concurrence internationale. Il s’agit des mesures suivantes :
- la généralisation progressive de l’AMO dont le processus se poursuit par l’extension de la couverture médicale aux étudiants et aux indépendants ;
- l’extension aux salariés agricoles du droit aux allocations familiales à la révision de la pension minimale de vieillesse et à la révision à la hausse de la contribution patronale au titre des allocations familiales ;
- l’institutionnalisation envisagée de l’indemnité pour perte d’emploi (IPE) devant être servie pour une durée de six mois, aux salariés ayant perdu leurs emplois qui continueront, pendant cette période, de bénéficier des allocations familiales et de la couverture médicale et seront accompagnés par l’ANPE pour leur réinsertion ;
- le projet de réforme des régimes de retraite pour en assurer la viabilité et la pérennité ; projet qui fait l’objet d’un examen approfondi avec les partenaires économiques ;
- le projet de réforme de la mutualité qui consiste en la refonte du texte de base de 1963 en vue de redéfinir l’objet et le champ d’action des mutuelles, d’instaurer de nouvelles règles de gouvernance et de clarifier le mode d’exercice de la tutelle administrative et du contrôle financier de l’Etat ;
- le projet de réforme du système de réparation des accidents du travail qui vise principalement à simplifier la procédure judiciaire, instaurer la procédure de conciliation amiable et en moderniser le mode de gestion ;
- le plan d’action national de mise en conformité sociale (PAN) en 2007 qui a visé les entreprises employant 50 salariés au plus et le Plan national pour l’amélioration des conditions de travail (PNACT) en 2009 concernant les entreprises qui emploient moins de 50 salariés.
- le soutien de l’Etat aux entreprises touchées par la crise dans le cadre de la convention du 29 avril 2009, signée par le gouvernement et les organisations professionnelles concernées, visant le maintien des postes d’emploi, l’amélioration de l’environnement financier, commercial et la mise à niveau des compétences des ressources humaines par la formation continue. Dans laquelle l’Etat a pris en charge la totalité des contributions des entreprises dues à la sécurité sociale.
- l’intégration des questions de genre, à travers des plans d’actions pour l’égalité qui permettent aux hommes comme aux femmes le même accès aux droits, aux possibilités d’emploi, à la protection sociale.
Tout en soulignant que le Royaume du Maroc plaide pour un nouvel ordre économique mondial plus juste et équitable, le ministre a lancé un appel à la communauté africaine pour définir une plate-forme africaine d’action permettant d’avoir une bonne visibilité de nos systèmes de protection sociale et d’asseoir des bases solides pour assurer leur pérennité ; dégager les mesures concrètes permettant de réformer nos systèmes de retraites dans le but de garantir leur viabilité, de sauvegarder les droits acquis des bénéficiaires et d’avancer dans la généralisation, prévoir des mécanismes prenant en considération les spécificités de la femme pour lui garantir un travail décent, œuvrer pour l’extension de la protection sociale aux catégories qui, de facto ou de jure, en sont exclues dont les indépendants, les travailleurs non salariés et ceux du secteur informel, mettre en place un filet social garantissant la protection sociale à toute la population active et promouvoir l’intégration des nouveaux risques sociaux dans les systèmes de protection sociale.
En marge des travaux de ce colloque, le ministre a eu avec ses homologues africains et les responsables de l’OIT et du BIT des entretiens fructueux concernant la coopération dans les domaines de la protection sociale, de l’emploi et du travail décent.