Cela s’est quelque peu avéré. Mais avec des conséquences plutôt néfastes, c’est à croire que, mus par quelque élan masochiste, les électeurs ont tenu à infliger au pays des bleus qui nous font broyer du noir et qui n’ont toujours pas fini d’apprendre, multipliant bourdes, gaffes et bévues.
Et dans le même registre de l’auto-jalousie, c’est le Benkiranator qui tient la palme. On s’est tué, Constitution aidant, à l’installer là où il est, non pas comme premier… truc, mais comme Chef. C’était sans doute trop beau, et pour nous, et pour lui. Quelques petites semaines plus tard, il nous sort un trop affligeant : « Je ne suis que le chef du gouvernement » !
Têtus comme tout, nous avons persisté à vouloir faire de lui un Chef, un vrai, en lui offrant une tribune mensuelle sous la Coupole pour qu’il nous parle de nos problèmes et surtout des solutions qu’il devrait envisager. Au lieu de cela, il se perd dans des relents de tribun trop tribal, comme si la campagne qui avait précédé les législatives qui l’ont placé là où il est, était toujours en cours.
Basta, «p’tit chef» ! Trêve de discours aussi populiste que creux, de joutes oratoires où des termes de caniveau le disputent à des vocables puisés dans un glossaire spécial faune.