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Dans son interview accordée au nouveau numéro de «Version Femina», elle évoque avec passion ce film pour lequel "il n'y avait pas d'ego". "J'aime les films qui questionnent votre regard sur le monde, qui soulèvent des problématiques auxquelles vous ne pensiez pas avant d'entrer dans la salle", confie l'iconique actrice française. «Carole Matthieu» est de ceux-là. Confrontée à la détresse des fragiles, les "gens dont la voix est anesthésiée, supprimée, éteinte" et à qui le film donne la parole, Isabelle Adjani s'est questionnée sur la société mais aussi sur le harcèlement moral et psychologique qui existe dans son propre milieu. Car il y en a bien un, "'pour le bien de la prestation', si l'on en croit certains qui se vantent d'avoir secoué leurs actrices, de les avoir rendues malheureuses pour obtenir ce qu'ils souhaitaient".
On pense inévitablement à «La Vie d'Adèle», dernier grand cas de figure, les deux comédiennes ayant évoqué un tournage très éprouvant. "C'est un principe très limite, d'autant plus que ce sont principalement les jeunes filles, qui le subissent", croit savoir Isabelle Adjani, qui en a aussi fait les frais quand elle était plus jeune. "C'était étrangement ma chance. Je le tolérais, je l'assimilais, de façon presque romantique. Comme du dépassement, de la sublimation, quelque chose qui m'emmène vers des abîmes intérieurs", commente-t-elle.
Avant d'être actrice, Isabelle Adjani avait pourtant d'autres désirs. L'un d'eux fait justement écho à l'engagement social de son film, même si le sujet est totalement différent. Au sortir du primaire, la jeune Isabelle était alors obnubilée par l'humanitaire. "C'est que je souhaitais faire quand j'étais adolescente, avoue-t-elle. A 11 ans, j'avais fait une quête pour les enfants du Biafra et cela m'obsédait tellement que j'en ai redoublé ma 6ème". Elle poursuit: "Je pensais alors consacrer ma vie aux autres, partir dans le tiers-monde." La vie en décidera autrement pour l’actrice de 61 ans, qui n'en perd pas sa "vocation d'engagée".