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Quelques années plus tard, le harcèlement sur le Web, qui peut prendre la forme de commentaires haineux et offensants, a évolué de manière exponentielle, à l’instar du nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux. De nos jours, il toucherait principalement les adolescents âgés entre 13 et 16 ans, dont 40% disent avoir été victimes un jour de cyber-harcèlement d’après le quotidien français ‘’Le Monde’’. Une situation alarmante qui n’a pas échappé à l’un des réseaux sociaux les plus populaires au monde, Instagram. En comptant pas loin d’un milliard d’utilisateurs à travers la planète, dont 4,5 millions actifs dans le Royaume, l’appli propriété de Facebook est consciente de l’importante de lutter contre le harcèlement en ligne. Ainsi, dans un souci de garantir un environnement sûr pour ses utilisateurs, la firme américaine a annoncé la mise en place de nouveaux outils de lutter contre le cyber-harcèlement.
Le premier outil mis à disposition des utilisateurs tient dans un avertissement généré par un logiciel d'intelligence artificielle. Avertissement à l’adresse de toutes personnes ayant l’intention de publier des remarques injurieuses sur la populaire application de partage d'images, apprend-on auprès de l’Agence France Presse. Pour Adam Mosseri, le patron d’Instagram, «cette intervention donne aux personnes l'occasion de réfléchir et d'annuler leur remarque, et cela permet au destinataire de ne pas recevoir ce commentaire néfaste » puis de corroborer ses propos en indiquant : « D'après les premiers essais, nous avons trouvé que cela encourageait certaines personnes à retirer leur commentaire et à partager quelque chose de moins blessant une fois qu'elles ont eu le temps de la réflexion ».
Et si cette mesure pédagogique se solde par un échec, Instagram en a créé une seconde qui fait un peu moins appel à la conscience des instagrameurs. En effet, l’outil baptisé «Restriction » va permettre à un utilisateur de réduire les commentaires négatifs publiés sur son compte, en approuvant ou non n’importe quel commentaire, les rendant donc invisibles. En sus, «Ces personnes restreintes ne pourront pas voir si vous êtes actif sur Instagram ni si vous avez lu leurs messages directs », ajoute Adam Mosseri, avant de conclure en arguant que «les jeunes gens de notre communauté nous ont dit être réticents à bloquer, se désabonner ou signaler leur harceleur parce que cela pourrait envenimer la situation, particulièrement s'ils côtoient leur harceleur dans la vie réelle ».
Ce scénario craint par le patron d’instagram présente des similitudes avec le harcèlement scolaire. Avant, une dispute à l'école se terminait dans la cour. Désormais, avec l’avènement des réseaux sociaux, cela se poursuit sur Internet. Résultat : l'enfant n'a plus aucun moment de répit. Son espace de vie est violé. Et franchement, on peut comprendre qu’il n’ait pas vraiment envie de bloquer, et donc froisser son harceleur alors qu’il le croisera le lendemain à la première heure. Même si, dans un monde parfait, son angoisse légitime n’a évidemment pas lieu d’être et qu’il est du devoir de tout un chacun de combattre le harcèlement en tout genre.