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Initié sous le thème "Industrie 4.0 et intégration locale : comment renforcer la compétitivité marocaine ?", ce webinaire a constitué une plateforme d'échanges autour des opportunités et des défis liés à la transition industrielle du Royaume, en mettant l'accent sur la nécessité d'adopter des technologies innovantes, de renforcer l'intégration locale et d'accélérer la digitalisation pour consolider la compétitivité du tissu productif national.
Intervenant à cette occasion, Abdelali Mghizlat Idrissi, chef de division des industries de procédés au ministère de l'Industrie et du Commerce, a relevé que le fil conducteur de l'action publique s'inscrit dans la vision Royale, à travers la mise en place d'une industrie innovante.
Dans cette dynamique, l'industrie 4.0 ouvre une nouvelle ère de production fondée sur l'intégration de l'intelligence artificielle (IA), du Big Data, de la robotique et d'autres technologies avancées, a-t-il expliqué, notant que ces leviers transforment les unités industrielles pour répondre aux exigences du marché international, rapporte la MAP.
M. Mghizlat Idrissi a, dans ce sens, cité le programme "Smart Factory" déployé par le ministère en collaboration avec l'Agence du Développement digital, ainsi que la création d'usines modèles et d'un centre de démonstration.
En outre, il a fait remarquer que l'adaptation à l'industrie 4.0 constitue une priorité nationale et représente un véritable levier de transformation structurelle au service de la compétitivité, affirmant que le ministère de l'Industrie et du Commerce accompagne pleinement cette mutation.
Pour sa part, Hasna Benyaich, Senior Business Development Manager à Tanger Med Zones (TMZ), a mis en avant la place stratégique du complexe portuaire qui constitue un point de passage de 20% du commerce mondial, se classant premier port en Afrique et troisième au niveau mondial en termes d'efficacité.
Elle a indiqué que les technologies 4.0 sont considérées comme un levier de compétitivité au sein de TMZ qui accompagne les industriels dans l’automatisation et la robotisation de leurs unités de production.
Déployant une feuille de route digitale ambitieuse, la plateforme a basculé, cette année, vers un guichet unique numérique centralisant l’ensemble des opérations, a fait savoir Mme Benyaich.
Elle a cité, à titre d'exemple, l'optimisation des flux intrazones, la mise en place d’applications permettant la traçabilité des engins roulants entrant et sortant, ainsi que des solutions numériques dédiées aux demandes d’automatisation, permettant aux clients de soumettre leurs requêtes en ligne et d’en suivre l’évolution en temps réel.
Mme Benyaich a également évoqué des applications visant à renforcer le contrôle des accès aux zones, ajoutant que TMZ encourage fortement l’ancrage local des industriels à travers différentes mesures, notamment l’incitation aux achats locaux et la facilitation de la colocalisation des fournisseurs stratégiques.
De son côté, Oumaya Hafiane, de la direction Conseil en stratégie de KPMG Maroc, a évoqué certains freins à l'adoption de l'industrie 4.0 qui concernent les petites et moyennes entreprises (PME). Il s'agit notamment de la maturité numérique, des contraintes financières et des doutes sur le retour sur investissement, d'après Mme Hafiane qui juge nécessaire une sensibilisation à grande échelle sur les apports concrets de l'industrie 4.0.
Elle a aussi souligné que les réticences des PME trouvent souvent leur origine dans l'absence de retours d'expérience ou de cas d'usage tangibles.
Les échanges ont mis en évidence la nécessité d'unir les efforts des acteurs publics et privés pour réussir la transition vers l'industrie 4.0 et consolider l'intégration locale au service de la compétitivité nationale.