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Le procès en appel de M. Chouicha, 63 ans, vice-président de la Ligue algérienne des droits de l'Homme (LADDH), est prévue mardi à Oran (nord-ouest).
Ce professeur d'université avait été condamné le 10 décembre dernier à une année de prison ferme par le tribunal d'Oran et emprisonné dans la maison d'arrêt de cette ville.
M. Chouicha, président du bureau de la LADDH à Oran, avait été jugé "en comparution immédiate" pour "outrage et violence contre des fonctionnaires et institutions de l'Etat et exposition au regard du public de documents de nature à nuire à l'intérêt national".
"Son état est très inquiétant", a indiqué à l'AFP Me Farid Khemisti, membre de son collectif de défense, ajoutant que son client souffre de "problèmes rénaux, pulmonaires et est diabétique et hypertendu".
Selon Me Khemisti, M. Chouicha est détenu dans une salle surpeuplée et doit dormir par terre. Il a été transporté dimanche en fin d'après-midi à l'hôpital d'Oran pour des soins et depuis son retour à la maison d'arrêt il est à l'infirmerie.
Dans une lettre adressée à l'AFP, son épouse s'alarme de son état de santé "fragilisé par les conditions d'incarcération".
Elle interpelle "toutes les autorités algériennes (...) ainsi que toutes les organisations nationales et internationales de défense des droits humains pour exiger son transfert en urgence dans une unité de soins adéquate et sa remise en liberté".
L'épouse de M. Chouicha rappelle qu'il "n'est pas un criminel" et qu'en tant que "défenseur des droits humains il n'a fait qu'exprimer de manière pacifique ses opinions et défendre les détenus d'opinion".
Me Khemisti considère que le dossier de l'accusation est vide, ne reposant que sur des vidéos trouvées sur le téléphone de son client qui n'avait fait que les partager.
Jeudi dernier, 76 personnes détenues dans le cadre du "Hirak", le mouvement de contestation populaire qui ébranle l'Algérie depuis le 22 février, ont été remises en liberté.
Certains ont été libérés avant la fin de leur peine, mais la majorité était en détention provisoire.
Ces libérations représentent environ la moitié des quelque 140 "détenus du Hirak" dénombrés avant cette mesure par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), qui les recense et les soutient.