

-
Célébration d’une décennie de coopération maroco-italienne pour la préservation du patrimoine archéologique au Royaume
-
Les Journées du patrimoine de Marrakech
-
Appel de Laâyoune-Sakia El Hamra : Vers une renaissance intellectuelle et de développement en Afrique
-
La ville de Tarragone célèbre le Maroc et sa richesse culturelle
Cette soirée qui s'est déroulée dans les locaux du Conseil de la Région, a connu une grande affluence et beaucoup de succès.
Il faut dire que l'Association des amateurs de musique andalouse ne cesse d'œuvrer depuis plus de trois décennies à la promotion de cette musique, promotion dans le cadre de laquelle s'inscrit l'inauguration de "Dar Al Ala", un édifice consacré au rayonnement, à l'apprentissage, à la documentation et à l'exposition. En effet, cette Maison se veut un temple de la musique andalouse où l'on apprend tout sur cet art.
Bibliothèque, médiathèque, salle d'exposition d'instruments et de manuscrits, bref un petit musée dédié à la musique andalouse.
Les responsables de l'Association ont pris le temps nécessaire pour restaurer la bâtisse. Il fallait non seulement offrir un endroit homogène, aux activités intégrées et en même temps diverses, mais aussi et surtout respecter le cachet architectural du quartier des Habous connu pour son architecture traditionnelle marocaine. Cette tâche a été confiée à Mounir Sefrioui qui est au four et au moulin entre l’organisation, l’accueil et l’encadrement des musiciens. Tout a donc été respecté à la lettre y compris les matériaux de construction et les objets de décoration.
Après des mois d'efforts et de travail, "Dar Al Ala" a pu voir le jour et c'est en grande pompe que l'événement a été célébré.
Et on ne pouvait mieux commencer qu'avec un artiste de la trempe de Bajeddoub, un nom incontournable lorsqu'il s'agit de musique andalouse.
D'ailleurs les hommages fusaient de partout notamment des membres de l'Association qui savouraient, à juste titre, leur réussite.
Le président de l'Association, Driss Lemseffer, n'a pas caché sa satisfaction et aussi son émotion. "Lorsque j'ai entendu Bajeddoub pour la première fois au début des années 70, avoue-t-il, j'étais emporté et j'étais comme entré en transe. Il a une voix extraordinaire".
Mouâad Jamai a abondé dans ce sens en citant les qualités artistiques et humaines de Bajeddoub, et en remerciant les membres de l'Association, notamment Ahmed Hjiej, président de la commission financière, des efforts qu'ils ont fournis pour la restauration de "Dar Al Ala" et pour avoir gratifié le public d'une telle soirée.
Il y avait aussi parmi l'assistance un grand nom de la musique andalouse, en l'occurrence Abderrahim Souiri. Pour lui, "Bajeddoub représente un idéal, une école. C'est grâce à lui, dit-il, que j'ai pu, moi et d'autres amateurs, apprendre les règles des mawawil et j’ai pour lui, une grande estime".
Les responsables de l'Association des amateurs de musique andalouse assurent que ce n'est là que le début et que l'avenir s'annonce sous de bons auspices. Un programme très riche est prévu à "Dar Al Ala" et il devra s'étaler sur toute l'année. Parallèlement aux soirées, des rencontres et des débats auront lieu ainsi que d'autres activités en rapport avec la musique andalouse.
"Dar Al Ala", a apporté une nouvelle note de joie et de gaieté au quartier des Habous, ce quartier qui se caractérise par son architecture authentique, ses ruelles étroites, ses maisons spacieuses et ses magnifiques édifices administratifs et religieux. Quartier de spiritualité par excellence, les Habous comptent plus d'une mosquée et zaouya. La Mosquée Youssoufi a vu sa tapisserie entièrement renouvelée grâce à un ancien habitant du quartier, qui n’a d’ailleurs jamais oublié ce quartier et ses habitants et qui a requis l'anonymat. La spiritualité de ce quartier se voit ainsi renforcée avec l'avènement de "Dar Al Ala", qui donnera davantage de rayonnement à la musique andalouse et au quartier des Habous.