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Animé par des intervenants de différents horizons, le thème a été abordé dans ses multiples facettes, mettant la lumière sur le traitement réservé aux migrants dans les médias et l’opportunité de remédier aux déviances rédactionnelles véhiculant des stéréotypes inéquitables, à même de déstabiliser l’équilibre des migrants, se trouvant déjà dans une situation précaire. Représentant l’organisation des Nations unies chargée de la migration, Eulalia Figueras a mis en relief le nombre d’informations rapportées à ce sujet sous un aspect négatif et impliquant les migrants dans les phénomènes de crime, de vandalisme, de vol, d’affrontements et d’arrestations policières ! Elle a, dans ce sens, rappelé le rôle de son organisation dans la formation des journalistes marocains pour prendre en compte le statut des migrants et utiliser une terminologie neutre et non tendancieuse. « L’on doit aussi utiliser une terminologie adéquate et respectueuse de la dignité des migrants, bannissant ainsi un vocabulaire très en vogue comme « immigrés clandestins », « immigrés illégaux » ou encore « migrants économiques ».
Ce débat ayant été soutenu par la coopération allemande (la GIZ), le Haut commissariat pour les réfugiés UNHCR et l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH), a permis également au représentant du Haut-commissariat de clarifier la position de son organisation quant au nombre croissant des migrants au Maroc. « Ici au Maroc, l’on décompte 4600 réfugiés dont plus de la moitié sont syriens, et le reste est réparti entre des nationalités subsahariennes», précise-t-il, avant de distinguer entre migrant et réfugié, ce dernier étant l’objet de persécution dans son pays sur un fond religieux, racial, ethnique, linguistique ou encore politique. Le HCR, explique-t-il, a changé de démarche, en se chargeant partiellement aussi des migrants et non seulement des réfugiés, pour remédier aux problèmes dont souffre cette catégorie.
Spécialisés dans les affaires de l’immigration, deux journalistes marocains, à savoir Mustapha Abbassi, d’Al Ahdath Al Maghribya et représentant le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) et Khalid journaliste d’Al Alam, ont pointé du doigt une méconnaissance quasi totale des péripéties de l’immigration, ce qui a engendré souvent des traitements basés sur des clichés et préjugés fâcheux, au grand malheur des migrants subsahariens. Ils ont , à cet effet, appelé à la formation des journalistes régionaux basés dans les provinces où vivent de nombreux migrants (Rabat, Fès, Meknès…) ou encore dans les zones de proximité avec les points de passage tels que Oujda, Nador, Tétouan, Larache et Tanger.