Avant tout, rappelons le sens de l’expression personne handicapée selon l’Organisation mondiale de la santé. Une personne handicapée est celle dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée (soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge, d’une maladie ou d’un accident) de sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un emploi sont compromises.
Il en résulte pour ces handicapés une situation de désavantage social qui limite ou interdit l’accomplissement d’un rôle normal en rapport avec l’âge, le sexe, les facteurs sociaux et culturels. Face à cette situation, le sport et en particulier le sport entendu comme «une pratique non compétitive ayant comme but l’épanouissement personnel» peut être considéré comme un important vecteur d’intégration dans la société au sens large. Mais avec la création des compétitions internationales handisports et les Specials olympics, un intérêt a commencé à être porté à cette catégorie dans le royaume en dépit des différents handicaps tant au niveau de la gestion, de l’infrastructure que celui des ressources humaines techniques.
La Fédération Royale marocaine des sports pour personnes handicapées s’est fixé depuis sa création les objectifs suivants : augmentation du nombre des pratiquants, développement de l’encadrement, amélioration des conditions de la pratique du sport pour les personnes à besoins spécifiques.
Cependant, l’aspect financier reste le principal obstacle. Il constitue un frein à l’essor de l’handisport national. L’intégration des personnes à besoins spécifiques a un prix et un prix fort. L’infrastructure, le matériel sportif ainsi que leur entretien demandent un investissement important qui fait gravement défaut à tous les niveaux et handicape toute émancipation sportive de ce secteur. Un domaine qui a besoin d’une véritable restructuration sur tous les plans. Il est certain qu’une sensibilisation de l’opinion publique sur l’importance du sport dans la vie de l’handicapé s’avère nécessaire à travers la création d’associations à cette fin pour améliorer la communication autour de l’handisport. Ensuite, il est indispensable d’investir dans la formation des cadres et des athlètes par la création de centres au niveau national et régional en les dotant d’équipements et de moyens financiers adéquats en vue d’assurer un vrai décollage de l’handisport. Enfin, la mise en place de compétitions nationales d’handisport serait très souhaitable pour améliorer le niveau de nos athlètes.