Hanane Ibrahimi : une actrice qui évolue bien


PAR ABDESLAM EL KHATiB
Samedi 19 Février 2011

Hanane Ibrahimi : une actrice qui évolue bien
Hanane Ibrahimi est une actrice presque comblée. Là, où elle se produit, c’est le succès garanti. Ce n’est pas pour autant qu’on peut dire qu’elle a tout donné, car elle n’a dévoilé qu’un pan de son talent. Comme elle est relativement jeune, on peut lui prédire un avenir prometteur eu égard à la maîtrise et à l’assurance dont elle fait preuve dans ses différentes prestations. Si le 7ème art n’a pas encore profité du talent de Hanane Ibrahimi, il en est autrement de la  télévision et du théâtre.
En effet, cette comédienne est gâtée au niveau de la télévision. Mais ses apparitions toujours aussi brillantes les unes que les autres, avec des réalisateurs différents, ne trouvent pas encore écho au niveau du grand écran. Mais pour le cas des vrais artistes comme elle, il y a cette échappatoire que représente le théâtre. C’est l’occasion pour les comédiens de se ressourcer et se “frotter” au public. Elle a participé à une tournée avec une brochette d’acteurs dans une nouvelle pièce  intitulée “Naker Lehssane”. Une pièce qui a été mise en scène par Hassan Hamouch et interprétée, aux côtés de Hanane Ibrahimi, par Dounia Boutazout, Abdallah Didane et d’autres. Les comédiens estiment, à juste titre, que le théâtre est le vrai thermomètre de la réussite ou de l’échec.
La réussite de la tournée était telle qu’il a fallu la prolonger sur la demande du public des régions et villes visitées.
Au niveau de la télévision, cette comédienne a pu participer aux grandes productions lorsqu’elle avait pris part à des tournages syriens dont “Rabiî Kortoba”. Pour elle, cette expérience est certes enrichissante, mais ce n’est pas une fin en soi.
Quoiqu’intéressée, Hanane Ibrahimi n’a pu suivre le FIFM. Pour elle, ce Festival est une opportunité de promouvoir le cinéma marocain et aussi de rencontrer de grandes vedettes internationales, ce qui n’est pas toujours facile, dans le cas du FIFM en raison des agendas remplis et des impératifs de l’organisation.
Pourtant, la comédienne n’a pas suivi, à proprement dit, une formation en arts dramatiques, à la différence d’autres  actrices de sa génération, lauréates, pour la plupart de l’Isadac. C’est  son mérite, car il s’agit d’une personne qui a su modeler son talent au fil des expériences et finir par s’imposer comme l’une des comédiennes les plus en vue, à l’heure actuelle. Certes, cette actrice s’attend à ce que le grand écran s’intéresse à elle. Mais cela a des limites. Il ne s’agit nullement de sacrifier les valeurs sur l’autel de la célébrité. L’image de la femme marocaine a été dévalorisée par certaines actrices inconnues qui sont prêtes à tout pour se faire connaître.
Pourtant, cela n’a pas été le cas avec Sanae Akroud qui a dû faire face à des attaques répétées après sa participation au film égyptien “Ihki ya Shaharazad” où elle a interprété le rôle d’une Egyptienne avec une telle maîtrise que même les Egyptiens y ont cru mais sans jamais accepter des scènes osées.
Un tel débat, on s’en doute, est d’actualité dans notre société pourtant attirée par le modernisme et l’ouverture, mais sans parvenir à se débarrasser des carcans de la tradition. 


Lu 2686 fois


1.Posté par GALI le 23/06/2011 23:24
J AIME BIEN HANAN

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.











Inscription à la newsletter



services