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Haïti porte plainte contre l’ONU

Des Casques bleus accusés d’avoir été vecteurs de l’épidémie de choléra sur l’île


Danaé Pol (stagiaire)
Vendredi 11 Octobre 2013

Haïti porte plainte contre l’ONU
L’épidémie de choléra a éclaté à l’automne 2010, et a depuis fait 8.300 morts et infecté plus de 620.000 personnes sur l’île. Les Casques bleus sont  accusés d’avoir propagé la maladie en Haïti, car la bactérie présente  semble être la même que celle trouvée au Népal. Telle est la conclusion d’une étude de Yale ou encore du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies aux Etats-Unis qui fait état de fortes présomptions contre ces forces de maintien de la paix népalaises. L’ONU, en février avait jugé «irrecevable» la demande de l’Institut pour la justice et la démocratie en Haïti qui avait demandé aux Nations unies de verser un minimum de 100.000 dollars aux familles ou aux proches des Haïtiens décédés et au moins 50.000 dollars à chacun des malades.  L’ONU refuse d’indemniser les victimes du choléra, car d’après la Commission indépendante de Ban Ki-Moon, l’origine de l’épidémie n’a pu être établie de manière formelle, invoquant alors une insuffisance de preuves et une multiplicité de facteurs expliquant la propagation du choléra. C’est pour cela qu’en février, malgré la demande d’indemnisation déposée par les victimes, l’ONU n’avait voulu prendre en compte la demande de compensation.  Aucune campagne de vaccination de grande ampleur n’a été mise en place depuis octobre 2010, à l’exception d’un projet l’an dernier qui n’a concerné seulement qu’1 % de la population.  Des chercheurs américains ont estimé que la vaccination de 46% des 10 millions de Haïtiens pourrait totalement supprimer la transmission de la maladie. Malheureusement, en raison d’un estuaire où la maladie peut se nicher, le choléra risque de rester longtemps endémique. En effet, la majorité des Haïtiens n’ont pas accès à un système sanitaire hygiénique et à cause du manque de financement, la situation risque de perdurer si la population tarde à se faire vacciner.
En attendant, tandis que la justice américaine prend en charge le dossier, des Haïtiens continuent de mourir dans des souffrances inouïes en quelques heures ou même quelques jours de diarrhées brutales et abondantes. Il serait alors peut-être temps de songer à ne pas prendre trop son temps, car la situation dure depuis déjà deux ans.


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