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Pour Moustafa Mhinina, membre du CSDHC, le dossier de l’habitat de Casablanca est en stand-by depuis près de trois mois et aucune avancée n’a été constatée. « Les jugements d’expulsion se poursuivent et les opérations de relogement sont en attente », nous a-t-il expliqué
De son côté, Mohamed Abou Nasser, coordinateur du CSDHC, a indiqué que les autorités locales, les responsables d’Al Omrane, de la Sonadac, de la délégation du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme et de la commune urbaine ont refusé tout dialogue sérieux et ils se renvoient la balle car ce dossier est, selon lui, truffé d’infractions et d’abus.
« L’ensemble des dossiers n’a pas bougé d’un iota. A preuve, l’opération de relogement des habitants de Douar Skouila qui tarde à démarrer, les maisons de la vieille ville menacent ruine et continuent de s’écrouler sur leurs occupants et les expulsions injustes des locataires des casernes militaires se poursuivent », nous a-t-il précisé.
Et qu’en est-il des propos rassurants donnés il y a près de trois mois par les autorités locales sur une éventuelle issue à ce dossier ? M. Mhinina ne mâche pas ses mots : « Ce ne sont que des promesses pour calmer les esprits échauffés mais rien de concret n’a été réalisé », s’est-il désolé
Les membres du CSDHC estiment que les autorités chargées du dossier sont dans l’embarras et évitent de trancher dans ce dossier. « Aucune partie ne veut assumer ses responsabilités. Même le wali du Grand Casablanca a refusé jusqu’à ce jour de nous recevoir. Il estime que la solution du problème relève des gouverneurs des préfectures des arrondissements concernés et non pas directement de lui.
Pour lui, une solution globale au niveau de toute la région de Casablanca est impossible vu la complexité du dossier », a noté M. Mhinina.
Un point de vue fortement critiqué par les membres du CSDHC qui pensent qu’il faut trouver une issue gloable à ce dossier et s’interrogent sur le sort du programme de résorption de l’habitat insalubre dans la capitale économique, lancé il y a quatre ans par Taoufiq Hjira, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme.
En effet, le département de Hjira a lancé en grande pompe en 2007 un programme d’un coût de 8 milliards de dirhams auquel l’Etat a contribué à hauteur de 3 milliards de dirhams, pour éradiquer les 480 bidonvilles de Casablanca abritant quelque 100.000 ménages à l’horizon 2012.
Pourtant, quatre ans après, la ville de Casablanca représente encore 36% de l’ensemble des bidonvilles du Royaume et les 98.319 familles qui ont été recensées dans le Grand Casablanca peinent encore à être relogées.