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La fête commence après la prière d’Al Maghreb (prière du coucher). Des foules affluent en petits groupes de tous bords. Les habitants des autres ksours, voire des autres villes, les fidèles de cette tradition et même des touristes sont là. Une opportunité pour assister à l’une des festivités culturelles les plus marquantes au sud-est du pays. Toutes les rues sont animées. Un petit commerce se développe sur la place d’Igoulmimen. Des jouets pour les petits enfants, mais aussi des restaurants de fortune pour les adultes. Le spectacle démarre en beauté. La fête offre une grande place aux couleurs, puisque les costumes sont taillés à l’occasion, contribuant au déguisement. Les étudiants du mouvement amazigh ne ratent pas une telle occasion pour manifester leur appartenance et identité. La culture marocaine est certainement le berceau d’expressions plurielles intarissables. Tout le monde vibre, le temps d’une nuit festive, dans un respect total. Une expression assez libre. Les carnavaliers masqués expriment en toute liberté leurs opinions. Un moment où toutes les frustrations sont dévoilées sans pour autant connaître leurs auteurs. Le rituel culinaire, du ksar "Igoulimimen" est un plat de couscous aux tripes salées "kourdas", avec œufs, fèves, lentilles, carottes et surtout un noyau de datte qui sera trouvé par le plus chanceux de la famille. Les connaisseurs de ces travestissements et accoutrements pensent que "Tâachourt N’woudayn" représente un symbole de cohabitation et de bon voisinage entre les juifs et les musulmans qui avaient vécu ensemble pendant des siècles dans l'allégresse et la sérénité jusqu'au point que le bébé de «Smiha », femme de confession juive, est allaité par Izza, l’amazighe, et vice versa. La nuit masquée a été des plus douces, des plus chaleureuses et des plus longues.