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Une exposition à laquelle avaient pris part près de soixante-dix plasticiens du Maroc et de l’étranger dont notamment des MRE, des tables rondes sur l’art, les métiers d’art et les changements de la création artistique, des ateliers de gravure et de sculpture dans divers espaces et, générosité settatie oblige, une pluie d’hommages rendus aux artistes Hamidi, Melehi, Rahoul, la regrettée Chaibia, Meriem Meziane, tous entourés d’une sollicitude et d’une attention particulière. Sans oublier celles et ceux qui œuvrent en aval, en l’occurrence les gérant(e)s de galeries d’art. Il faut bien commencer par le commencement. C’est Alif Ba et donc Rabéa Aroussi qui est honorée cette année sous le regard bienveillant du grand Talal.
Et en apothéose, cette fois c’est à l’artiste et alors ministre de la Culture, Touria Jabrane qu’est décerné le trophée de consécration et de reconnaissance, moins d’une semaine avant de passer le témoin à Bensalem Hammich. La comédienne s’en trouve fort émue si bien qu’elle a oublié les moments pénibles qu’elle venait de vivre.
Quoique souffrante, Touria a ignoré ce jour-là la sécheresse des mains serrées et ne parla que le langage des accolades chaleureuses aux artistes et écrivains venus lui rendre hommage. A la voir s’intéresser à chacune des œuvres exposées, questionner les artistes, on se dirait que Touria Jabrane s’apprêterait à abdiquer et quitter les planches pour s’adonner à la peinture, tellement elle est partie ce jour-là avec son sourire éclatant de générosité et d’amour.
Désormais les moments forts d’un festival ne se limitent pas au contenu des interventions et des débats, ni aux rituels officiels quoique nécessaires pour l’implication de tous, mais c’est la dimension humaine, la vraie qui est susceptible de rehausser un festival et lui donner ses lettres de noblesse.
L’association organisatrice de ce septième Festival des arts plastiques de Settat a tenu ses promesses. Encore faut-il que Rabéa Chahid, plasticienne et présidente des Bassamate Chaouia Ouardigha, tout comme les responsables de la région prennent les propos improvisés par Mohamed Melehi lors de sa consécration à leur juste valeur, lui le co-artisan du célèbre Moussem d’Asilah. Sans le festival, on dira toujours de Settat que c’est la ville de la t’bourida (cheval et fantasia), les Chikhates (chants populaires du bled), le méchoui.
Aujourd’hui, c’est la richesse de la culture, du patrimoine et des passerelles avec l’Autre qui devront constituer le tremplin pour la promotion du décollage économique et social de la Région. Et c’est donc un autre hommage à l’art et à la culture comme outils du savoir et passage obligé pour le développement de l’homme et des grandes valeurs.
Et moi qui fus invité comme critique d’art à Settat juste pour m’exprimer sur l’art des artistes célébrés, histoire de départager les tâches avec le critique Abdellah Cheikh, je ne saurais pour la circonstance ne pas céder au pastiche de l’adage hugolien. Un festival qui séduit, il n’y a rien de plus beau; mais s’il plaît et, de surcroît, promet monts et merveilles, c’est encore plus beau.