Festival international d’Ifrane : Abdelwahab Doukkali, le doyen, ne perd rien de sa verve

Une communion artistique et humaine des plus sympathiques

Mercredi 12 Juillet 2017

Egal à lui-même. L’âge n’a rien pu changer au doyen de la chanson marocaine. Sa magnifique prestation, en fin de semaine, dans le cadre du Festival international d’Ifrane, en a surpris plus d’un et ébloui des milliers de personnes venues apprécier ses classiques inoubliables.
En guise de reconnaissance et de gratitude, un stand ovation lui a été chaleureusement réservé par le public présent. La preuve d’un amour inconditionnel, les foules ayant chanté en chœur avec Abdelwahab Doukkali, puisque c’est de lui qu’il s’agit, tous ses tubes choisis à l’occasion. Le résultat : une communion artistique et humaine des plus sympathiques.
Sur scène, l’on découvre que l’artiste de toutes les générations garde la même voix sublime, la même posture et le même pouvoir de capter les foules. Des morceaux comme « Rjana f Llah », « Mersoul el hob », « Telt lkhali », « Mani illa bachar », « Kan ya makan » et « llah hay »… furent chantés en chœur.
Et dans un style didactique digne d’un artiste chevronné, Doukkali ne commençait une chanson qu’après avoir rappelé les circonstances de sa création. Chaque chanson relate une histoire. 
L’une d’elles, « Kan ya makan » en l’occurrence, fut composée en une quinzaine de jours, et sur la base d’un texte de plus de cent vers. Il fallait que le produit final, prévu normalement pour prendre part à un concours national de la chanson marocaine à Mohammédia en 1985, ne dépasse pas les sept minutes. Difficile d’y arriver en peu de temps. Mais,  le pari fut relevé. La suite, tout le monde la connaît, puisqu’Abdelwahab Doukkali allait gagner le premier prix.
Il a également raconté l’histoire de « Mersoul Lhob » revisitée par plusieurs chanteurs arabes, mais aussi internationaux. « Un ami me rendant visite chez moi à l’occasion de mon anniversaire, m’avait apporté un coffret de CD…je croyais qu’il s’agissait d’un cadeau d’anniversaire, mais à ma surprise, je découvre ma chanson « Mersoul Lhob » chantée par plusieurs artistes du monde arabe et même des Philippines ! »… C’est l’art qui transcende les générations, qui dépasse les frontières et qui s’invite chez toutes les civilisations. Actuellement, on appelle cela: Universalité.  


Mustapha Elouizi

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