Premier long métrage de Mohamed Mouftakir, "Pégase" raconte l'histoire de Zineb, une psychiatre dont la mission est de faire parler une jeune fille terrorisée qui lui a été confiée par son supérieur et qui croit être enceinte. Rihana, cette jeune fille issue de la campagne, est victime d'un traumatisme aigu. "Pégase" avait remporté plusieurs distinctions notamment le Grand Prix du 11ème Festival national du film marocain et l'Etalon d'Or de Yennenga, la plus haute récompense du Festival panafricain du cinéma et de la télévision d'Ouagadougou (Fespaco). Lors de la 27ème édition du Festival du cinéma méditerranéen d'Alexandrie, les prix des meilleurs réalisateurs et acteurs sont revenus au film du Turc Selim Demirdelen, alors que le bosniaque "Circus colombia" a remporté le prix du meilleur film. Les films égyptiens "Kaf Al Kamar" et "Hawi" des réalisateurs Khaled Youssef et Ibrahi Battouti se sont vu attribuer respectivement les premier et deuxième prix du ministère de l'Information.
Organisé sous le thème "Le cinéma et la révolution", cette édition a été marquée par la projection de 30 films représentant 16 pays du pourtour méditerranéen, ainsi que par des hommages à des figures du cinéma arabe, dont les artistes égyptiens Yahya Fakhrani et Zahrat Al Ola, le scénariste Bachir Dik, le réalisateur Samir Sif et la Libanaise Carmen. Cette édition a aussi fêté le centenaire du prix Nobel de la paix, dont la moitié de ses œuvres ont été adaptées au cinéma.
D'après le critique égyptien et président de ce festival, Nader Adli, cette édition, dédiée aux "martyrs de la révolution du 25 janvier", vise à promouvoir la vie culturelle en Egypte. Il a précisé que 15 documentaires sur les événements survenus dans les places Tahrir au Caire et le commandant Ibrahim à Alexandrie, ont été projetés dans le cadre de cette édition.
Le jury, présidé par la réalisatrice et scénariste espagnole Helena Taberna, regroupe des comédiens de nationalités égyptienne, italienne, grecque, albanaise et croate.
Cette édition a été aussi l'occasion pour l'organisation de tables-rondes, dont celle portant sur "Le cinéma et la révolution", et qui ont débattu de l'influence du printemps arabe sur le septième art dans la région.