Festival Panafricain de Ouagadougou : Le duel Maroc – Afrique du sud


Mohammed Bakrim
Lundi 2 Mars 2009

Festival Panafricain de Ouagadougou : Le duel Maroc – Afrique du sud
Le sympathique nouveau Délégué général du Fespaco, Michel Ouedraogo, n'est pas un adepte de la langue de bois: interrogé sur l'opportunité de transformer le Fespaco en Festival annuel (il se tient maintenant tous les deux ans en alternance avec Carthage), il précise que cela ne dépend pas d'une décision volontaire  ou d'un acte administratif; cela résulterait plutôt  de la situation de la production cinématographique africaine dont Ouagadougou est aujourd'hui, une fidèle vitrine. "Dans la situation actuelle de la production africaine aujourd'hui un Fespaco annuel reviendrait à une compétition Maroc – Afrique du sud" avant de préciser que "seule une augmentation du nombre de films pourrait justifier un Fespaco annuel". Le Maroc donne l'exemple avec sa production devenue régulière aussi bien pour le long que pour le court. D'ailleurs cette année, le Maroc présente trois longs-métrages en compétition officielle: Lola de Nabil Ayouch, Adieu mères de Mohamed Ismail et Les Jardins de Samira de Latef Lahlou. Et cinq courts métrages ont été sélectionnés. Dans la section Documentaire, Nos lieux interdits de Leila Kilani a été sélectionné.
Seule l'Afrique du sud a présenté une telle offre avec notamment  trois longs métrages en compétition officielle. Globalement, cette édition a vu une forte motivation de la part des cinéastes africains; au total treize pays participent à la compétition long métrage fiction (19 films) concourant pour l'Etalon d'or de Yennenga.
Depuis la troisième édition du Fespaco en 1972, l'Etalon de Yennenga est le symbole de la consécration suprême de la meilleure œuvre cinématographique de la sélection officielle. Il est matérialisé par une guerrière, lance à la main, juchée sur le dos d'un cheval cabré.
Ce trophée tire son sens du mythe fondateur de l'empire des Mossés, ethnie majoritaire au Burkina Faso. 
Au-delà du prix, l'Etalon de Yennenga est le symbole de l'identité culturelle africaine, que les cinéastes à travers leurs créations doivent contribuer à maintenir bien vivante. L'Etalon de Yennenga a été décerné à 17 films depuis 1972. Il est doté d'une enveloppe de dix millions (10.000.000) F CFA, soit environ 15.251 euros.Toutes sections confondues, les organisateurs ont reçu plus de 600 films. Trois cent trente neuf ont été retenus pour concourir dans l'une ou l'autre des sections du Fespaco qui décernent in fine 24 prix. Plusieurs activités sont programmées en parallèle des projections des films, c'est en effet la plus grande rencontre dédiée aux professionnels du cinéma africain.
DNES à Ouagadougou- 


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