
Une puissante milice chiite, qui est entrée en septembre dernier à Sanaa, a annoncé vendredi la dissolution du Parlement et l'installation de nouvelles instances dirigeantes, après avoir poussé fin janvier à la démission le président Abd Rabbo Mansour Hadi en s'emparant par la force de bâtiments officiels.
Les miliciens, qui contrôlent notamment Sanaa et des provinces du nord, ont poursuivi mardi leur offensive militaire dans le centre du pays où ils ont conquis la ville de Baïda, selon des habitants.
Un groupe de combattants d'Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) a annoncé son ralliement au chef de l'Etat islamique (EI), d'après un message Twitter récupéré par le groupe américain SITE qui répertorie les informations relatives aux groupes djihadistes.
Aqpa, basé au Yémen, est considéré comme la branche la plus puissante du réseau Al Qaïda dirigé par Ayman al Zaouahiri. Aqpa avait jusqu'ici rejeté l'autorité de l'EI qui a déclaré un califat sur les portions de territoires qu'il contrôle en Irak et en Syrie.
Il n'y a plus d'autorité étatique au Yémen depuis la prise du pouvoir la semaine dernière par les Houthis, une milice chiite. Les sunnites d'Aqpa ont juré de les défaire. Les observateurs craignent une guerre de religion.
"Nous annonçons la formation de brigades armées spécialisées dans la lutte contre les apostats à Sanaa et Dhamar", écrivent les partisans présumés d'Aqpa, en référence à deux provinces du centre du Yémen.
"Nous annonçons briser le serment d'allégeance au cheikh, le saint guerrier et érudit Cheikh Ayman al Zaouahiri. Nous nous engageons aux côtés du calife des croyants Ibrahim bin Aouad al Baghdadi pour écouter et obéir", disent-ils en utilisant un autre nom d'Abou Bakr al Baghdadi.
D'autres groupes, notamment en Egypte dans la péninsule du Sinaï, et en Libye, ont également rejoint l'EI.