
S'exprimant lors d'une journée d'étude initiée par la Délégation sur "l'espace carcéral: exigences sécuritaires et engagements de réinsertion", M. Tamek a indiqué que la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie exige de réaliser un équilibre entre la mission de préserver la sécurité et la discipline, et le devoir de protéger la dignité des prisonniers et leur droit, ainsi que la qualification en vue de faciliter leur réinsertion dans la société.
Cette stratégie requiert en deuxième lieu une redéfinition de la carte pénitentiaire pour faire de la prison un service public vital de proximité, à l'image des autres services et la généraliser par la suite conformément au nouveau découpage régional du Royaume, rapporte la MAP.
M. Tamek a souligné que l'intérêt accordé au volet sécuritaire ne doit pas occulter les autres aspects lors de l'élaboration de la vision globale des différentes fonctions des établissements pénitentiaires qui consistent à faire bénéficier les prisonniers de tous les droits humains, sans omettre les programmes d'accompagnement social, psychologique et spirituel.
Il a souligné que la construction des prisons devrait prendre en considération les spécificités des catégories précaires tels les mineurs, les femmes accompagnées, les personnes à besoins spécifiques, les malades et les personnes âgées, en totale harmonie avec les références et traités onusiens en la matière. Il a également indiqué que la Délégation pénitentiaire s'est engagée dans un programme ambitieux en vue d'améliorer la capacité d'accueil des pénitenciers à travers la construction de nouvelles prisons pour remplacer les établissements vétustes ou ceux situés dans des périmètres urbains afin de résoudre le problème du surpeuplement. Ce programme porte également sur la construction de pénitenciers de proximité pour créer un équilibre au niveau de la distribution de la population carcérale à l'échelle nationale.
Il a annoncé à cet effet l'ouverture de 10 nouveaux établissements pénitentiaires d'une capacité de 13000 lits au terme de l'année en cours qui contribueront à réduire le surpeuplement qui avoisine les 58 % en moyenne nationale, outre 37 projets d'une capacité d'environ 45000 lits à l'horizon 2018.
De son côté, le secrétaire général du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Mohamed Sebbar a indiqué que les conditions auxquelles doit répondre un établissement pénitencier sont liées aux importantes missions de la prison qui sont le redressement des comportements des prisonniers et la réinsertion dans la société.