

-
Des chercheurs mettent en lumière la présence marocaine à Al-Qods et en Palestine
-
Bejaâd, une ville protégée par la baraka des saints
-
Hommage à Soumaya Naamane Guessous : Une figure emblématique de la sociologie marocaine
-
La SNRT illustre au SIEL la forte présence du patrimoine dans les documentaires de la chaîne «Athaqafia»
La bonté et la confiance sont monnaie courante chez ce peintre inspiré. On les découvre aisément. La chaleur intérieure se conjugue les lumières et les éblouissements qu’il déploie dans son travail. Indubitablement, ceci évoque une vision singulière et tout à fait personnelle, et pas uniquement des accidents.
Il a toujours donné libre cours à son imagination malgré l’ombre de l’Ecole hollandaise qui hante la majorité de ses tableaux. Réalisme et naturalisme, obligent. Et ce ne sont pas les deux critiques d’art cité en haut qui nous diront le contraire. « Le travail de Karmane présente une hyper sensibilité à la couleur, à la texture, à la lumière, à la forme, à la densité et même aux ‘vibrations spirituelles’ du sujet choisi. Dans « Nature morte aux figues de barbarie », on a l’impression que l’on pourrait soulever le panier de raphia par ses anses de jonc, toucher la peau luisante des fruits épineux, la moelleuse texture du tapis de soie soigneusement drapé, ou la douceur fraîche des zelliges au dessin complexe. Ce tableau est éclatant ; la perspective, la palette, la lumière, et la luxuriance de la composition sont tellement parfaites qu’il s’agit d’un descendant spirituel de ‘l’École Hollandaise’ ».
Jusqu’au 18 janvier 2009 à la Galerie d’Art Lawrence-Arnott de Marrakech.
Une qualité superlative
Les portraits honnêtes de Karmane, dont les meilleurs exemples sont «La sagesse» ou la «Campagnarde», sont tellement naturels, dénués de tout ce qui est posé ou prétentieux, d’une palette si subtile, si sensibles à la lumière, qu’ils ne s’agit pas simplement de portraits représentant de vieux hommes ou de vieilles femmes : ils distillent l’essence même des personnages, leurs souffrances, leur sagesse, leur noblesse. Son talent de paysagiste est également évident. Dans « Les Oudayas vues de Salé», la sensibilité aiguë de Karmane à l’atmosphère, la sûreté de la composition, le contrôle exceptionnel de la palette caractérisée par une tonalité sourde, contrebalancée par des couleurs primaires vives, est tout simplement magnifique. Karmane est un artiste encore jeune, au sommet de ses considérables possibilités. Il a beaucoup exposé et avec succès au Maroc, en France, en Italie, au Portugal et en Russie. L’exposition actuelle ne peut que rehausser sa réputation si méritée d’être l’un des grands peintres réalistes de sa génération.
Dr T. MacCarthy et A. Clandermond.