-
L’autonomisation économique des femmes au centre d'une rencontre à Errachidia
-
Assilah: Environ 400 bénéficiaires d’une caravane médico-chirurgicale
-
Riaya 2024-2025/Ouarzazate : Une caravane médicale pluridisciplinaire au profit des habitants d’Imi N’oulaoune
-
Casablanca : Lancement dimanche prochain de la 10ème édition de Sidaction Maroc
-
Don de sang: les stagiaires de l'ITA de Guercif se mobilisent pour renflouer le stock régional
En effet, quiconque en visite à Tafraout en haute saison, ne peut être indifférent aux gigantesques attroupements de camping-cars et caravanes squattant des espaces qui s’étendent des environs du siège des pachaliks de la ville, jusqu’aux lieux dits Tamalmslla, Dar Nichane, Tazrmlalt et la palmeraie des Aît Tazkka, à la lisière du village d’Ighir. Ces terrains agricoles appartiennent aux villageois des douars d’Aguerd Oudad, Adad, Tazekka Aday et Ighir Ntargante. Mais, ce sont étonnamment des tiers qui ne peuvent prétendre à aucun droit de propriété sur ces biens fonciers ou avoir des autorisations pour leur exploitation, qui en tirent profit, malgré les plaintes des propriétaires adressées au pacha de la ville.
Un commerce juteux. Pour s’en convaincre, il suffit de savoir que le nombre de camping-cars ayant transité par ces «espaces de caravaning » lors de la saison touristique écoulée (entre décembre et juin), s’élève, selon des sources informées, à 967 véhicules. Avec une moyenne de séjour de cinq séjour au moins pour chaque mobile-home, au cours duquel les visiteurs sont obligés de débourser entre 10 et 20 DH chaque jour, l’enjeu pécuniaire n’est pas mince ! Il s’agit de dizaines de milliers de dirhams de recettes dégagées. Et qu’il faut multiplier par trois, puisque l’exploitation de ce pactole a débuté en 2008. Dans quelle escarcelle atterrit donc tout ce «blé» ? Pas dans celle du «tiers exploitant », de toute façon ! «Nous n’en prélevions que deux cents dirhams par semaine pour chacun de nous trois », nous a déclaré un homme qui a géré ce «business » lors d’une saison.
Voulant savoir à qui profite le gros lot du reliquat des sommes perçues, nous avons été confrontés à un mur de silence : personne ne peut s’aventurer à dénoncer cet état de fait de peur de «s’attirer des foudres vengeresses», arguent les « exploitants » que nous avons approchés. Voilà qui fait que l’opinion publique tafraoutie et les professionnels du tourisme, s’interrogent sur cette affaire de gros sous mal acquis.
On demande que «les responsables mènent une enquête rigoureuse et crédible afin de définir les responsabilités de tous les auteurs de cette appropriation illégale et utilisation de biens d’autrui ». «Et découvrir tous ceux qui se cachent dernière ces «hommes de paille » pour mettre du beurre dans leurs épinards discrètement en accaparant ce « jackpot ».
Il faut rappeler que cette affaire a éclaté il y a quelque temps lorsque les propriétaires des campings de Tafraout et ceux de la commune d’Ammelnes sont montés au créneau pour manifester leur colère face à cette situation qui compromet leur activités d’hébergeurs. Et ce, «après une longue résignation, sur fond de promesses vaines des autorités locales de remettre l’ordre en la demeure qui a érodé notre patience », expliquent-ils.
En effet, cette situation a pour effet de créer une concurrence déloyale face à laquelle personne ne peut résister, vu les lourdes charges (eau, électricité, service de vigile nocturne, impôts, investissement pour rénovations…) qui réduisent leurs marges bénéficiaires. Des réclamations ont été envoyées sous pli recommandé, au début de la saison, aux autorités provinciales sans que cela puisse apporter des changements.