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Evoluant aux alentours de 20 milliards de dollars US : La dette extérieure marocaine atteint 20% du PIB


Abdelouahed Kidiss
Jeudi 7 Janvier 2010

Evoluant aux alentours de 20 milliards de dollars US :  La dette extérieure marocaine atteint 20% du PIB
La dette extérieure publique du Maroc s’est élevée à 18,52 milliards de dollars US (142,93 milliards de DH), au troisième trimestre 2009, indique la Direction du Trésor et des Finances extérieurs.  En 2008, l’encours de la dette extérieure du pays s’est établi à 16,49 milliards de dollars US ((ou 133,55 milliards de DH), représentant 19,4% du PIB (Produit intérieur brut). A titre de rappel, la dette extérieure publique s’établissait à 15,82 milliards de dollars en 2007 contre 12,52 milliards de dollars en 2005.
Le service de la dette, quant à lui, totalisait en 2008 un peu plus de 18,2 milliards de DH, soit 5,5% des recettes courantes. Ce montant comprend 15,45 milliards DH pour les charges en principal et 4,96 milliards de DH au titre des charges en intérêts. Ce montant est en baisse par rapport aux 20,14 milliards de DH enregistrés en 2007. En 2004, le service de la dette totalisait 22,84 milliards de DH, représentant 11,6% des recettes courantes.
De leur côté, les charges en intérêts ont progressé, au cours des trois dernières années, passant de 4,19 milliards, en 2006, à 4,68 milliards DH en 2007, puis à 4,96 milliards en 2008. L’augmentation de 4,8% des charges en intérêts de la dette extérieure est imputable, d’après le rapport économique et financier de la loi de Finances 2010, à la hausse des taux d’intérêt sur le marché financier international. Le même document ajoute qu’en 2009, les intérêts de la dette extérieure avoisineraient les 3 milliards de DH au lieu de 3,5 milliards prévu par la loi de Finances, soit une économie de près de 500 millions de DH.
Le dernier bulletin statistique du ministère de l’Economie et des Finances souligne que le Club de Paris demeure toujours le principal créancier avec 34,4% du total de la dette. Les créanciers bilatéraux détiennent, quant à eux, près de 40% de l’encours global contre 51,9% pour les institutions internationales.
Il y a lieu de noter que la structure de l’encours par créancier n’a pas connu de changement notable au cours des deux dernières années. Idem pour les emprunteurs. Le Trésor draine à lui seul un peu plus de la moitié du volume global de la dette extérieure, contre 48,3 % pour les établissements publics et 1,3% pour le secteur bancaire.
En termes de devises, la dette en euros se taille 72,7 % du volume global de l’encours, contre 8,6 % en dollars et 6,4% en yen japonais.
Selon les projections faites par le ministère de l’Economie et des Finances, le total du service de la dette devait baisser à 15 milliards de DH en 2010 pour s’établir à 12,48 milliards à l’horizon 2015. De la même manière, les charges en intérêts, ne devraient pas dépasser les 2,5 milliards de DH en 2015, contre 4,6 milliards en 2010.
S’agissant du Trésor, sa dette extérieure, au 3ème trimestre 2009, est évaluée à 9,27 milliards de dollars US contre 8,42 milliards de dollars (ou 68,94 milliards de DH) pour l’année 2008. Par créancier, le Club de Paris représente 32,5% de ce montant contre 36,9% pour les créanciers bilatéraux.
Par devise, 77,5% de la dette contractée par le Trésor sont libellés en euros, contre 10,5% en dollars et 3,5% en yen japonais.  Le service de la dette extérieure du Trésor totalisait quelque 12,31 milliards de DH en 2008 au lieu de 14,05 milliards en 2007. Ce montant devrait encore baisser à  7,37 milliards de DH en 2010. A l’horizon 2015, le total du service de la dette extérieure du Trésor devrait s’établir aux alentours de 6 milliards de DH.
Il est intéressant de souligner que l’endettement public s’inscrit en baisse tendancielle depuis 2003. Le ratio charges de la dette extérieure rapportées aux recettes ordinaires, a enregistré une amélioration substantielle, tombant de 20% en 2003 à 12,5% en 2004 puis à 10,7% en 2005. En 2007, ce ratio était de 9% avant de s’établir à 6,7% en 2008.
Evolution identique par rapport au PIB. Le poids des charges des dettes extérieures par rapport au PIB est passé de 4,3% en 2003 à 2,7% en 2004. De 2005 à 2007, ce ratio évoluait dans une fourchette de 2 à 2,5%, avant de franchir à la baisse le seuil de 2% à 1,8% en 2008.
De la même manière, l’endettement du Trésor a connu une amélioration significative. Par rapport au PIB, l’encours des dettes extérieures est passé de 16,5% en 2003, à 11,3% en 2006 pour s’établir à 10% en 2008.
D’après le rapport économique et financier de la loi de Finances pour 2010, la structure du budget continue à se caractériser par la baisse du poids des intérêts de la dette qui ont perdu près de 9 points dans la structure du budget en l’espace de 8 ans en représentant 9,5% des dépenses contre 18,4% en 2000.
«Au-delà de la maîtrise du déficit budgétaire assurée par la maîtrise des dépenses et le relèvement des recettes suite à l’amélioration de la croissance économique, la réduction du taux d’endettement passe également, note le rapport économique et financier de la loi de Finances 2010, par la contribution d’autres facteurs quantitatifs. Ainsi, l’évolution de la dette publique par rapport au PIB est la résultante de l’effet combiné de quatre facteurs essentiels : la croissance économique en volume, l’inflation, le niveau des taux d’intérêt, le niveau du besoin de financement primaire, en plus d’autres opérations financières qui englobent, entre autres, l’effet du taux de change et de la gestion active de la dette».


Effet des taux d’intérêt

Sur la période 1998-2008, les intérêts de la dette ont contribué globalement à hauteur de 3,7 points du PIB annuellement à l’augmentation du ratio d’endettement contre une contribution de 5 points entre 1990 et 1998. Cette maîtrise, explique le département des Finances, a été survenue suite à la baisse du taux d’intérêt apparent de la dette, favorisée par la baisse des taux d’intérêt sur le marché international (conjuguée à une baisse des taux sur le marché national en relation notamment avec la réforme du mode de financement du Trésor) et la gestion active de la dette publique avec comme objectifs d’accroître la part de la dette négociable.


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