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Les protestataires imputent la responsabilité de cette situation aux autorités locales et au conseil municipal qui tardent à prendre les mesures nécessaires pour résoudre ce problème qui dure depuis quatre ans maintenant. Plusieurs slogans exprimant le ras-le-bol des habitants ont été scandés à l'occasion de ce sit-in observé la semaine dernière.
Effectivement, la fermeture du marché hebdomadaire de la ville a largement affecté le pouvoir d'achat des habitants contraints depuis lors de débourser plus d'argent pour un minimum de qualité. Le marché aux fruits et légumes fait toujours l'objet d'un monopole qui a enflammé les prix et mis les petits commerçants à la merci d'une poignée de spéculateurs. "Regardez, est-ce que vous imaginez des tomates de cette mauvaise qualité à 12 dirhams? Malheureusement nous n'avons pas le choix, c'est à prendre ou à laisser. Nous sommes otages d'un monopole qui dure depuis plusieurs années", nous a déclaré un marchand de légumes visiblement scandalisé par cette situation.
D'après certains édiles, et suite à l'épuisement de l’assiette foncière municipale, le problème de terrain continue à bloquer toute démarche visant la reprise des activités du marché hebdomadaire. Pour d'autres, la décision d'ouverture du marché n'a jamais été votée lors d'une session du conseil municipal de la ville. De ce fait, le lieu du marché hebdomadaire avait connu plusieurs changements avant sa fermeture définitive depuis plusieurs années. Une fermeture ni votée, ni justifiée par un écrit officiel. Aujourd'hui, l’emplacement du souk s'est transformé en décharge des gravats des chantiers de construction. "Devant la cherté des produits et la médiocrité de la qualité des légumes et des fruits en ville, j'ai pris la décision de me déplacer vers les souks hebdomadaires de la province pour m'approvisionner, c'est une tâche de plus qui ne me facilite pas l'existence, mais, au moins, je ne suis pas dupé en achetant des produits immangeables à des prix abusifs. D’ailleurs, je ne suis pas le seul à faire ce genre de déplacement, car des milliers d'habitants vont au souk hebdomadaire de Had Dra au lieu d'attendre une solution qui tarde à être concrétisée", nous a déclaré un citoyen désabusé. D'après certains citoyens, le problème de terrain ne peut pas être la seule cause de cette fermeture brutale et injuste, car ce ne sont pas les terrains nus qui manquent à Essaouira. Plusieurs voix demandent l’ouverture du souk hebdomadaire dans le grand marché aux légumes comme c’était le cas chaque vendredi durant plusieurs années. "Des dizaines d'hectares du domaine forestier de la ville sont actuellement investis par des projets immobiliers qui ne vont sûrement profiter qu'à une minorité de spéculateurs et toujours au nom du social.
Le mieux serait d'aménager quelques centaines de mètres pour le marché hebdomadaire qui profitera à une centaine de milliers d'habitants ; ainsi, nous resterons dans la logique du social", souligne un citoyen qui rejette catégoriquement cette prétendue pénurie des terrains municipaux. Une chose est sûre, cette fermeture a affecté le panier des petites et moyennes bourses, tout en portant préjudice à plusieurs dizaines de citoyens qui assuraient des services parallèles aux activités du souk.