Ernesto Matos expose ses photographies au Centre culturel portugais à Rabat : La chaussée portugaise dans le monde


Libé
Jeudi 24 Mars 2011

Le Centre culturel portugais de l'Ambassade du Portugal à Rabat accueille à partir de ce soir, jeudi 24, une exposition des photographies de l’artiste Ernesto Matos.
Photographe de la chaussée et de ses entourages, autour du monde, Ernesto Matos a fait des images qui détachent l’inventaire presque exhaustif de ce goût d’adapter le sol avec des petites pierres de double couleur, taillées à la main, placées à partir d’un modèle d’échantillon, avec des dessins élaborés ou des représentations de simples traits géométriques, d’auteurs anonymes ou de grands maîtres.
C’est le résultat d’un travail de plusieurs années qui est exposé aujourd’hui  et qui présente un patrimoine existant dans tous les continents et îles parcourus par les Portugais au long des siècles, de l’Europe à l’Afrique, en passant par l’Amérique, l’Océanie, et l’Asie. L’exposition s’organise ainsi en deux sections d’images qui dévoilent les photos des plus belles chaussées portugaises, d’une part à Macao et d’autre part dans le reste du monde. Toujours réalisées avec la même technique, les chaussées portugaises aujourd’hui ne sont pas continuellement exécutées par la main d’artisans portugais, car cet art est devenu à présent un héritage universel, copié en grand format pour interpréter l’espace urbain et l’affecter d’un raffinement particulier, ainsi que de  significations humanistes.
Le plus impressionnant de ces photos est sans doute l’empreinte des vestiges laissés par les Portugais sur tous les continents. L’auteur met en relief un imaginaire très riche où les valeurs ethniques et les cultures autochtones semblent avoir été absorbées et réinterprétées, soit par les artisans de l’époque soit par ceux d’aujourd’hui, lesquels dans la plupart des cas, ont appris à récupérer les motifs élaborés autrefois.
Sur chaque photo, l’auteur nous mène à méditer à l’échelle mondiale sur l’Art portugais, tant par sa simplicité que par sa richesse, ainsi que la volonté et le souhait de graver l’espace habité, comme si chaque pavé pouvait être un modèle. A travers ses photos, Ernesto Matos nous raconte ainsi un peu l’histoire universelle mais aussi ses propres voyages autour du monde…
Diplômé en design graphique de l’Institut supérieur d’éducation et sciences de Lisbonne, Ernesto Matos a suivi une formation en photojournalisme au Centre protocolaire de la formation professionnelle pour journalistes (CENJOR) de Lisbonne.
Au cours de sa vie professionnelle, il a effectué des travaux de divulgation de la technique du pavé de la chaussée portugaise. Il est l’auteur de plusieurs livres et a collaboré à des conférences, des journaux et des revues, à travers des photos et des textes, où sont identifiées les principales caractéristiques d’une culture qui a prévalu deux siècles durant: des chaussées en tant qu’éléments d’union de cultures et de promotion du multiculturalisme.
Il a fait le tour du monde pour achever son livre « Calçada Portuguesa no Mundo / Portuguese Stone Pavement Around the World » («Chaussée portugaise dans le monde»), publié en 2009. Sa dernière publication, « Calçada portuguesa de Portugal » («Chaussée portugaise du Portugal»), comprend une enquête photographique des trottoirs du Portugal. C’est aussi un travail de recherche. Il est également l’auteur de « Calçada Portuguesa de Macau » («Chaussée portugaise de Macao»).


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