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Ensablement des routes : De gros moyens pour endiguer le fléau


A E K
Vendredi 15 Janvier 2010

Ensablement des routes : De gros moyens pour endiguer le fléau
La mouvance des dunes dans la région de Lâayoune-Boujdour-Sakia El Hamra est source d’ennui pour
la circulation.
Les dunes et dunettes qui se forment au gré des vents, sur le macadam,
obligent les
services
techniques à être en alerte
permanente pour
désensabler les différents axes et rétablir le trafic routier.

Pour le moment, les engins du génie civil, notamment les niveleuses, sont déployées pour venir à bout de ce phénomène que provoque la combinaison entre les vents forts, l’aridité du sol et l’absence de couverture végétale accentuée par la sécheresse de ces dernières années. Cette situation incite les experts à trouver des moyens autres que les machines afin  d’enrayer cette invasion dunaire ou du moins en limiter les dégâts.
Pour ce faire, il faut d’abord comprendre les mécanismes naturels de ce phénomène. Selon les experts, ces dunes sur les routes se forment dans deux couloirs balayés par des vents d’ouest, de cent kilomètres de long sur huit de large : le couloir de «Drâa», à 5 km au sud de Laâyoune, et celui d’«Akhnifis», à 50 km au nord de Tarfaya.
Ce phénomène n’est pas seulement gênant pour la fluidité du trafic, mais il est à l’origine  de nombreux et graves accidents de la circulation, particulièrement en hiver où la fréquence des vents provoque une grande mouvance des sables. Il est également à l’origine d’une détérioration des axes routiers et, partant, de travaux supplémentaires de maintenance et de réfection.  Pour pallier les problèmes, le ministère de l’Equipement et du Transport a entrepris, parallèlement au recours aux engins de déblayage, une série d’opérations et d’expériences de fixation des dunes au moyen de produits hydro-carboniques, de barrières brise-vents et de reboisement.  Le recours aux dérivés du pétrole pour empêcher le sable de bouger offre certes une solution, mais celle-ci demeure très limitée dans le temps (une année tout au plus), coûteuse et néfaste pour l’environnement, ce qui implique une défiguration du paysage.
L’expérience a montré aussi que la fixation du sable au moyen de matériaux locaux n’offre qu’une solution à moyen terme (quatre ans). Période au-delà de laquelle les dunettes deviennent des dunes et couvrent l’espace constitué par les ouvrages de fixation. De même, le boisement demeure sans effets tangibles en raison de l’aridité, de la sécheresse et de l’érosion du sol.
Le directeur régional de l’Equipement et du Transport, Rachid Naam, a souligné que les mesures de désensablement aux engins de terrassement restent parmi les solutions les plus efficaces.
Dans une déclaration à la presse, M. Naam a indiqué que cette opération, qui nécessite annuellement une enveloppe budgétaire de plus de 2,5 millions de DH, sans compter les charges du personnel, s’effectue sur deux axes routiers principaux (nord de Tarfaya et  route d’El Marsa).
Pour le premier axe, les travaux sont effectués avec le matériel du ministère sur plusieurs points : Oued El Ouaer, Touizerkate, Oudri, Sebkhat Tazgha et Souirou.
Au niveau de la route d’El Marsa, dite «couloir Drâa», c’est une entreprise qui en est chargée dans le cadre d’un marché- cadre pour un montant annuel de 1,6 million de DH.  Selon des statistiques, le volume des sables qui traversent l’axe routier de Laâyoune-El Marsa avoisine 2.000 m3 par jour durant la période des vents faibles d’octobre à mars et peut atteindre 6.000 m3 par jour le reste de l’année.
Ces chiffres illustrent l’ampleur des efforts déployés en matière de lutte contre la mouvance des sables. Lesquels efforts vont prendre encore de l’ampleur après l’ouverture de la route en construction menant à Haggounia. L’ensablement menace d’autres axes routiers non classées, notamment la route côtière Tarfaya-Foum El Oued et celles desservant les localités de la zone. Pour l’instant, le bulldozer constitue le moyen efficace contre l’ensablement des routes mais l’idée d’y remédier de manière plus efficace et plus pérenne reste la principale préoccupation des experts du département de tutelle.


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