L’offensive des forces armées israéliennes “s’est traduite par des violations massives des droits de l’Homme”, a indiqué ce Conseil composé de 47 Etats membres des Nations Unies.
Le texte a été adopté par 33 voix pour, une voix contre (celle du Canada) et 13 abstentions, notamment des pays européens. C’est donc à une écrasante majorité que cette condamnation a été prononcée. Ce qui constitue, sans conteste, une défaite morale pour Israël dont la puissante machine de propagande et les nombreux lobbies à travers le monde ont tout fait pour justifier l’injustifiable. Elle met du baume au cœur de tous ceux qui, notamment à travers le monde arabe, croyaient encore que la conscience humaine ne pouvait être soufflée par les bombes que l’Etat hebreu est en train de déverser sur la Bande de Gaza.
Depuis le début de l’agression israélienne, le seul discours qui y a prévalu est, en effet, celui de la force brutale. Sans raison autre que celle d’imposer le diktat d’Israël à l’ensemble de la région et de priver le peuple palestinien de ses droits les plus élémentaires, y compris celui d’ériger son Etat sur son propre territoire.
Bien sûr, les champions de la soi-disant realpolitik continuent de ruminer leurs mélopées capitulardes. Ce ne sont évidemment pas les arguments qui leur manquent pour expliquer (justifier?) l’inertie de leurs arsenaux militaires qu’ils ont, pourtant, employés dans bon nombre de cas similaires mais où Israël n’était pas mis à l’index. Se plaçant au-dessus des lois, cet Etat voyou a fini par imposer les siennes et à draper ses crimes d’une phraséologie dont les relents racistes se sont toujours cachés derrière la négation de l’Autre ou la lutte contre le terrorisme.
Les massacres de civils à Gaza ont mis à nu tout cela et permis à la société civile de monter au créneau à travers le monde pour dénoncer les crimes de guerre que Tsahal est en train de perpétrer.
Le fait donc que l’ONU dénonce les violations des droits de l’Homme par Israël est d’une importance capitale pour la suite des évènements. Non qu’il ait une quelconque incidence sur la suite des évènements militaires, mais parce qu’il ouvre la voie à d’éventuelles poursuites judiciaires contre leurs auteurs.