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Depuis la place Moulay Rachid jusqu’au camping touristique situé à la sortie de la ville en direction de Tiznit, le chantier des travaux de goudronnage de l’Avenue des FAR dans le cadre du projet de réaménagement pour la mise à niveau urbaine de la ville, est à l’arrêt depuis près de deux mois. Exactement depuis le remblaiement de la plateforme de la rue, les travaux n’avancent plus. Donnant ainsi du fil à retordre aux usagers et autres riverains d’une rue qui connaît le plus gros du trafic transitant quotidiennement par la ville : camions de transport de marchandises, voitures individuelles, bus collectifs, entre autres.
Quiconque y passe aux heures de pointe, se rendra compte des encombrements infligés à la fluidité de la circulation à cause de ce chantier gênant. « C’est un martyre que nous endurons pour traverser ce bout de tronçon. A cause de l’étroitesse de la chaussée obstruée par des engins de la société qui mène les travaux. Les embouteillages surgissent à chaque instant. En plus, cela met à rude épreuve les véhicules des usagers en raison de la plate-forme de la rue devenue dangereusement cahoteuse et jonchée de grosses pierres », se plaint A.O, chauffeur d’un car qui fait Casa –Tafraout. Les commerces riverains sur cet axe, pour la plupart : cafés, boucheries, marchands de légumes …n’échappent pas non plus aux méfaits de proximité de ce chantier. Les flux de voitures qui empruntent chaque jour cet axe soulèvent des tonnes de poussières rouges qui couvrent les magasins attenants. Il n’est plus possible de déguster tranquillement sa tasse au café de la place sans gâcher ce plaisir par des nuages de poussières qui vous assaillent de partout. Idem pour les boucheries d’à côté où la viande est vendue « enrobée » de couches de particules de terres rouges. C’est invivable ! Et, à quelques jours seulement de la saison des grandes affluences que connaît la ville en période estivale, le risque de situation s’aggrave surtout que les flots de véhicules s’intensifient.
Les premiers estivants arrivés en ville, appréhendent la réédition du calvaire de l’année dernière lorsque des travaux d’assainissement restés inachevés pendant plusieurs mois, ont fait de la ville un chantier à ciel ouvert, avec tous les désagréments infligés aux usagers. Pourtant, il existe bel et bien une réglementation relative à l’octroi et la réalisation des marchés de l’Etat pour éviter toute dérive en la matière. Sauf que, cet état de fait incongru, met encore une fois sur la sellette le manque de rigueur quant à l’application des cahiers des charges afférents aux travaux à accomplir et dans les délais requis.
Sinon, comment explique-t-on qu’un projet comme celui-ci puisse s’éterniser à quelques semaines du délai imparti à sa finalisation (quatre mois), sans que l’entreprise adjudicatrice ne soit le moindre du monde inquiétée par des sanctions consécutives ? N’est-t-il pas évident que celle-ci s’est assuré l’indulgence du maître de l’ouvrage?
Cela permet aussi de s’interroger sur les critères retenus pour l’attribution du marché en question à cette entreprise. Eu égard aux retards accusés notamment à cause d’un manque de matériel et d’engins de travail très fréquemment en panne. La société dispose-t-elle de références requises pour s’adjuger un tel projet ?
Il n’en demeure pas moins vrai qu’il y a anguille sous roche. Car si l’application des lois régissant globalement la réglementation de ce marché étaient respectées, les travaux auraient pris une autre allure. Et toutes ces vicissitudes seraient épargnées aux habitants et autres usagers.