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En pleine guerre à Gaza, le chef du renseignement militaire israélien démissionne


Libé
Lundi 22 Avril 2024

Le chef du renseignement militaire israélien a démissionné lundi en assumant sa "responsabilité" dans l'attaque sanglante du Hamas, à l'origine de la guerre dans la bande de Gaza où Israël a promis de porter de nouveaux "coups durs" au mouvement islamiste.

En pleine offensive dans le territoire palestinien, Israël a célébré lundi le début de la Pâque juive, la fête de Pessah, parmi les plus importantes du calendrier hébraïque, marquée par l'absence des 129 otages retenus à Gaza depuis le 7 octobre.

A la veille de cette fête, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis dimanche de porter "de nouveaux coups durs" au Hamas. "Dans les prochains jours, nous augmenterons la pression militaire et politique sur le Hamas, car c'est le seul moyen de libérer nos otages et de remporter notre victoire", a-t-il déclaré dans un message vidéo.

Première personnalité politique ou militaire à démissionner depuis l'attaque menée le 7 octobre contre Israël par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza, le chef du renseignement militaire israélien, le général Aharon Haliva, a assumé "sa responsabilité" dans l'échec à prévenir cette incursion qui a pris le pays par surprise.
Le général Haliva "a demandé à ce que soit mis fin à ses fonctions", a annoncé l'armée, après 38 ans de carrière militaire.

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 34.151 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Après six mois et demi de bombardements et de combats dans la bande de Gaza assiégée, en proie à une crise humanitaire majeure, le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, a approuvé dimanche "les prochaines étapes de la guerre", a annoncé le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari.
M. Netanyahu n'a de cesse de clamer sa détermination à lancer une offensive terrestre à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qu'il considère comme le dernier grand bastion du Hamas.

Mais les organisations humanitaires et de nombreuses capitales étrangères s'opposent à cette opération, craignant un bain de sang dans la ville frontalière avec l'Egypte, où s'entassent un million et demi de Gazaouis, habitants ou déplacés.

L'armée soutient que certains des otages enlevés le 7 octobre sont détenus à Rafah. Plus de 250 personnes ont été enlevées ce jour-là et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.
Lundi, l'armée israélienne a bombardé notamment les camps palestiniens de Nousseirat et Maghazi, ainsi que le littoral à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, et les villes de Rafah et Khan Younès, dans le sud, selon un correspondant le l'AFP.

Des bombardements ont aussi visé le quartier de Zaïtoune, au sud-est de la ville de Gaza, et des drones ont frappé la cour d'une école dans le camp d'al-Bureij, dans le centre du territoire.
Dans ce même camp, au moins trois personnes ont été blessées dans le bombardement d'une mosquée, selon des sources médicales.

A Khan Younès, la Défense civile a annoncé dimanche avoir exhumé au moins 50 corps de Palestiniens enterrés dans la cour de l'hôpital Nasser, un des plus grands du territoire.
Ces cadavres "étaient dépouillés de leurs vêtements, ce qui indique certainement qu'ils ont été arrêtés, torturés et soumis à de mauvais traitements de la part de l'armée d'occupation", a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, un porte-parole de la Défense civile.

Des journalistes de l'AFP ont vu des membres de la Défense civile exhumer des restes humains dans la cour de l'hôpital et des Gazaouis massés au même endroit, à la recherche de proches disparus.
Parmi eux, Oum Mohammed al-Harazeen, dont le mari a disparu depuis environ un mois. "Il ne sortait que pour nous apporter de la nourriture et de l'eau. Il a disparu au moment où l'armée israélienne est entrée dans Khan Younès", dit-elle.
Interrogée par l'AFP, l'armée, qui s'est retirée de Khan Younès le 7 avril, a dit vérifier ces affirmations.


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