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Seule une agriculture de subsistance est possible dans les oasis alimentées en eau, où les dattes constituent l’unique commerce. Les grands espaces semi-désertiques et désertiques, qui forment l'essentiel de la superficie de la province, sont du domaine du pastoralisme que les nomades exploitent avec leurs troupeaux de chèvres et de dromadaires, en transhumance au gré des précipitations hivernales. L'agriculture oasienne se caractérise par de petites exploitations où les surfaces varient de 1 à 2 hectares (souvent moins d’1 hectare). Les parcelles cultivées sont parfois morcelées à l'extrême (de quelques dizaines de m2 à 1000 m2 ) rendant toute mécanisation difficilement concevable. La plupart des terres cultivées sont sablonneuses, pauvres en matières organiques et en éléments minéraux. Certains sols, plus riches en argile et limon, sont reconnus pour leurs bonnes qualités. En revanche, dans quelques oasis, des remontées salines ou l'utilisation d'eau d'irrigation chargée en sels stérilisent les sols que les faibles précipitations d’hiver ne permettent pas de dessaler.
Principale richesse et arbre de prédilection de l'oasis, le palmier dattier est tributaire de l'abondance de l'eau. Les agronomes estiment les besoins d'un hectare de palmeraie à 15 à 20.000 m3 d’eau. Il constitue avec les cultures sous-jacentes un écosystème fragile, que le moindre déséquilibre bioécologique peut mettre en péril. En effet, le palmier dattier, par son ombrage, maintient un microclimat favorable (évapotranspiration réduite) sans lequel toute culture serait impossible. De ce fait la végétation oasienne se décompose en trois strates ou couches végétales:
Première strate : le palmier dattier ;
Deuxième strate : les cultures arbustives (agrumes, abricotiers, amandiers, grenadiers, figuiers...) ;
Troisième strate : la strate dite herbacée (cultures maraîchères, légumières et fourragères).
Cependant, le développement du palmier dattier, principale richesse de Tata et des oasis voisines, doit pallier trois inconvénients qui menacent sa pérennité:
- La sécheresse et la salinisation des sols.
- La maladie du Bayoud (Fusarium oxysporum albedinis sp.)
- L'ensablement des palmeraies
Malgré tout, la ville de Tata reste majestueuse et accueillante. Austères mais fiers et hospitaliers, ses habitants se contentent du peu que leur procure la nature ingrate, sachant que tout reste à faire pour s'atteler au train du développement à grande vitesse.
L'aéroport en plein chantier et les perspectives d'un tourisme oasien nourrissent beaucoup d'espoir chez les populations courageuses et honnêtes de la province.
Dans les douars voisins, on tente de s'organiser en coopérative pour essayer de développer et de commercialiser les maigres produits du terroir. Grâce à l'INDH, plusieurs coopératives sont nées, dont l’objectif est l'insertion des femmes et la lutte contre la précarité qui est le lot de la plupart des habitants. Un pari plutôt réussi.
Les autorités locales, en concertation avec les élus et les composantes de la société civile, s’emploient à encadrer et orienter les populations pour faire de la lutte contre l'analphabétisme et la pauvreté un autre défi à relever.