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Ainsi, note le ministre, selon les données provisoires de l'Office de changes, les exportations de phosphates et dérivés sont en hausse de 62,4% en glissement annuel. Les perspectives pour le reste de l'année 2010 s'annoncent bonnes, ajoute le ministre, tirées notamment par la reprise de la demande au niveau de l'Europe, des Etats-Unis et de l'Inde.
Evolution contrastée
des exportations
A l’inverse, les exportations du secteur textile-habillement enregistrent une baisse cumulée de 17,6% à fin mai, notamment pour les vêtements confectionnés, et de 10,2% pour les chaussures. Il convient de souligner, ajoute le ministre, l'atténuation du rythme des baisses constatées au cours des premiers mois ainsi que la reprise des importations en admission temporaire du secteur de 3% à fin mai augurant d'un début de reprise de l'activité à l'export.
S’agissant du secteur automobile, M. Mezouar note une poursuite de la bonne performance des exportations du secteur avec une hausse de près de 34% tirée essentiellement par le bon comportement de la composante «câblage», qui a enregistré une augmentation de 34,3% et le segment «voitures utilitaires et de tourisme» dont les exportations ont augmenté de 130%.
De la même manière, les exportations du secteur de l’électronique ont progressé de 18% tirée par les composants électroniques qui ont progressé de 40,2%. L'évolution des importations en admission temporaire du secteur dénote d'une forte reprise au cours des cinq premiers mois avec +83,6%.
En revanche, rappelle le ministre, les exportations du secteur de l'aéronautique ont accusé une baisse de 32,2% à fin mai s'expliquant par la contre-performance des segments «câblage» et «manufacturing» qui ont chuté respectivement de 50,6% et 44,1%.
A l’inverse, le tourisme poursuit son évolution positive, comme en atteste, indique le ministre, la bonne performance de l'activité avec une hausse de 12% des arrivées touristiques et une progression de 10,2% des recettes voyages à 1.537 millions DH, par rapport à la même période de l'année précédente.
Pour leur part, les transferts MRE sont en hausse en glissement annuel de 11% à fin mai ou l'équivalent de près de 2 milliards DH. M. Mezouar fait remarquer la bonne performance des transferts en provenance de l'Espagne en dépit du taux élevé du chômage et la stagnation de ceux provenant de la France, principal pourvoyeur de ces fonds.
Essoufflement des dépôts bancaires
Cette réunion a également été l'occasion pour le GPBM d’éclairer le CVS sur l'évolution des ressources et des emplois du secteur bancaire depuis 2007 jusqu'à fin mai 2010. Le constat révèle un essoufflement des dépôts, malgré le grand effort de bancarisation effectué par les banques, ce qui nécessite une forte mobilisation pour redresser la captation de l'épargne. En perspective, les efforts de bancarisation devraient se poursuivre afin d'améliorer la proximité des banques avec la clientèle.
Dans son intervention, le président de la CGEM a présenté les résultats du baromètre de la CGEM qui place la problématique de la concurrence déloyale et les difficultés de financement comme premières sources d'inquiétude des entrepreneurs, ce qui risque d'aggraver les problèmes de compétitivité, notamment des PME. Une approche globale des problématiques structurelles auxquelles sont confrontées les entreprises est en voie de maturation et permettra de décliner des propositions qui enrichiront le partenariat public-privé au meilleur service de l'économie marocaine.
Des restitutions des travaux des comités sectoriels ont été présentées, mettant l'accent sur les perspectives d'évolution des secteurs en question mais également apportant des éléments d'évaluation des mesures de soutien apportées par les pouvoirs publics au profit des entreprises en difficulté.
Le débat animé à la lumière de ces différentes interventions a permis de statuer sur la prorogation de ces mesures de soutien jusqu'en fin décembre 2010 et ce pour l'ensemble des secteurs concernés. Il a également permis de décider la relance de certains comités sectoriels, en l'occurrence « l'immobilier » et le « tourisme » et d'instituer un comité sectoriel dédié à la question de « l'épargne » qui devrait faire converger les analyses existantes, les enrichir et faire ressortir des recommandations appropriées à soumettre lors du prochain CVS.
Au terme de cette réunion, le ministre de l'Economie et des Finances a signalé que l'outil du CVS devrait être adapté à la nouvelle donne, allant d'une logique de réaction vers une logique d'anticipation et intégrant un périmètre un peu plus large traitant des thématiques spécifiques à caractère structurel. A cet égard, le CVS est désormais institutionnalisé avec une fréquence trimestrielle mais qui reste flexible. Les réunions des comités de veille sectorielle garderont leurs fréquences mensuelles pour renforcer leur capacité d'analyse et de proposition et les soumettre au CVS.