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Le voyage de M. Trump, son premier dans le pays, avait été gardé secret pour des raisons de sécurité. Il a eu lieu à l'occasion de la fête de Thanksgiving.
"Les talibans veulent un accord, et nous les rencontrons. Nous leur disons qu'il faut un cessez-le-feu, ils ne voulaient pas de cessez-le-feu, et maintenant ils veulent un cessez-le-feu", a-t-il déclaré après une rencontre avec son homologue, le président Ashraf Ghani, sur la base aérienne de Bagram, à 80 km au nord de Kaboul.
"Je pense que ça va sûrement marcher comme ça", a-t-il dit. "Nous resterons tant que nous n'aurons pas d'accord ou jusqu'à ce qu'on ait une victoire totale, et ils veulent vraiment trouver un accord", a ajouté Donald Trump. Il a confirmé vouloir réduire le nombre de soldats américains sur place à 8.600, contre entre 13.000 et 14.000 aujourd'hui.
"Si les talibans étaient sincères dans leur volonté d'obtenir un accord de paix, ils devaient accepter un cessez-le-feu", a tweeté Ashraf Ghani après le départ de son homologue. "Nous avons aussi insisté que pour que la paix soit durable, les refuges terroristes hors d'Afghanisation devaient être démantelés".
Le président Ghani n'avait été prévenu que quelques heures avant l'atterrissage de M. Trump, selon la Maison Blanche.
Le président était parti mercredi soir dans le plus grand secret de son club de Mar-a-Lago en Floride, via la base d'Andrews près de Washington. Il est arrivé à Bagram jeudi vers 20H30 heure locale, et la nouvelle du voyage n'a été rendue publique que juste avant qu'il ne redécolle, peu après minuit.
Un photographe de l'AFP a voyagé avec lui mais n'a pas eu le droit de communiquer avant l'arrivée, comme les 12 autres journalistes participant au voyage, dont les appareils de communication avaient été confisqués. Ils n'ont appris leur destination que deux heures avant l'atterrissage de l'avion présidentiel, toutes lumières éteintes.
Dans ses déplacements sur la base, le dirigeant était protégé de près par des soldats lourdement armés, casqués et équipés de jumelles de vision nocturne.
Le 7 septembre, Donald Trump avait, à la surprise générale, mis fin aux discussions engagées depuis un an avec les talibans, qui semblaient pourtant sur le point d'aboutir à un accord historique après dix-huit ans de conflit en Afghanistan. Il avait justifié ce volte-face spectaculaire par la mort d'un soldat américain et de onze autres personnes dans un attentat taliban deux jours avant à Kaboul.
Le négociateur américain, Zalmay Khalilzad, n'avait dévoilé que peu de détails sur "l'accord de principe" qu'il affirmait avoir conclu avec les talibans. Il devait permettre un retrait progressif des soldats américains en Afghanistan, en échange de garanties de sécurité, d'une "réduction de la violence" et de l'ouverture de négociations directes entre les talibans et le gouvernement de Kaboul.
Depuis, la semaine dernière, les talibans ont libéré deux otages américain et australien, professeurs à l'Université américaine de Kaboul, en échange de la libération par les Afghans de trois prisonniers talibans de haut rang.
Avec ses soldats pour ce qui est la plus grande fête traditionnelle aux Etats-Unis, le commandant en chef a posé pour des photos et servi de la dinde, avant de s'adresser à environ 1.500 d'entre eux dans un grand hangar. "Nous avons voyagé 8.331 miles (13.407 km) pour être là ce soir pour une seule raison: vous dire en personne que ce Thanksgiving est un Thanksgiving spécial, tout va très bien, notre pays est plus fort économiquement qu'il ne l'a jamais été", a déclaré Donald Trump, ovationné par les militaires.
Dans ce discours aux soldats, il a également dit que la guerre d'Afghanistan ne se "décider(ait) pas sur le champ de bataille". "A la fin il faudra une solution politique", a-t-il dit, "qui sera décidée par les habitants de la région".
Au Soudan, le parti de Béchir dissous et son régime "démantelé"
"Aucun symbole du régime ou du parti n'est autorisé à s'engager dans quelque activité politique que ce soit pendant dix ans", ajoute le texte.
Omar el-Béchir, arrivé au pouvoir en 1989 par un coup d'Etat soutenu par les islamistes, a dirigé le Soudan d'une main de fer pendant 30 ans. Destitué par l'armée le 11 avril après des mois d'un mouvement de contestation populaire inédite, il est actuellement emprisonné à Khartoum. Le verdict de son procès pour corruption est attendu le 14 décembre.
Les militaires qui avaient pris le pouvoir après la chute de M. Béchir ont toutefois refusé de le livrer à la Cour pénale internationale (CPI) de la Haye, qui l'accuse de "crimes contre l'humanité" et de "génocide" au Darfour.
La dissolution de son parti ne constitue "pas une vengeance", a affirmé M. Hamdok sur Twitter. Elle "vise à préserver la dignité du peuple soudanais qui a été écrasé par des gens indignes", a ajouté le Premier ministre.
Cette mesure "constitue un grand pas en avant vers les objectifs de la révolution et sur le chemin de la construction d'un Etat civil démocratique", s'est félicité dans un communiqué l'Association des professionnels du Soudan (SPA), le mouvement à l'origine des protestations qui étaient venu à bout du régime de M. Béchir.
Le Conseil souverain a également approuvé jeudi l'abrogation d'une loi sur l'ordre public, en vertu de laquelle des milliers de Soudanaises ont été condamnées au fouet, à de la prison ou à de lourdes amendes pour "tenue indécente" -comme le simple port du pantalon- ou pour avoir fait la fête.
Cette abrogation avait été annoncée mardi par le gouvernement.