-
Portés par les élections locales, les travaillistes britanniques appellent à des législatives
-
Le Hamas dit étudier avec un "esprit positif" une offre de trêve à Gaza
-
La situation alimentaire s'améliore légèrement à Gaza, selon l'OMS
-
La mobilisation étudiante pour Gaza s'étend
-
Le bilan de l'effondrement d'une autoroute en Chine monte à 48 morts
Il s'agit du premier scrutin depuis la présidentielle de 2009, qui a vu la reconduction de Mahmoud Ahmadinejad suivie d'une vague de contestation sans précédent depuis la Révolution islamique et durement réprimée.
Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 locales (04h30 GMT) et doivent fermer à 18h00 (14h30 GMT), mais l'heure de clôture a souvent été repoussée lors de précédentes consultations.
Le camp réformateur "vert", dont les chefs de file Mirhossein Moussavi et Mehdi Karoubi sont toujours assignés à résidence, ne sera guère représenté lors du scrutin, qui verra surtout s'affronter les deux ailes rivales du clan conservateur, emmenées respectivement par le Guide suprême de la Révolution, le grand ayatollah Ali Khamenei, et le président Mahmoud Ahmadinejad.
"Les deux camps ont le doigt sur la détente et sont prêts à faire feu. Ils ne déposeront les armes que s'ils trouvent un compromis", a commenté le politologue Hamid Farahvashian.
Celui qui s'imposera pèsera nécessairement sur le scrutin présidentiel de l'année prochaine. Pour les autorités religieuses qui dirigent le pays, il importe que la participation soit élevée, afin de prouver sa légitimité et sa popularité, fortement entamées après les manifestations de 2009.
"Pour ne rien laisser au hasard, les partisans de Khamenei ont besoin d'une majorité au Parlement afin de faire barrage aux chances de victoire probable des alliés d'Ahmadinejad à l'élection de 2013", a déclaré Farahvashian.
Face à un Majlis hostile, Ahmadinejad serait fragilisé pour le reste de son mandat. Selon les observateurs de la vie politique iranienne, le camp Khamenei, qui compte environ 20 millions de partisans, est pratiquement assuré de la majorité.
"Je prévois que l'assemblée sera dominée par les fidèles de Khamenei, avec une minorité composée par les partisans d'Ahmadinejad", a pronostiqué l'analyste politique Babak Sadeghi.
Les partisans des deux camps estiment que leur champion est le mieux à même de préserver l'héritage du fondateur de la République islamique, l'ayatollah Ruhollah Khomeini.
Depuis la réélection d'Ahmadinejad, l'influence de ses partisans s'est accrue, au point d'inquiéter Khamenei et son entourage.
Pour le haut clergé chiite, Ahmadinejad tente de saper l'autorité du Guide suprême en intervenant de plus en plus sur des questions théocratiques, son domaine réservé.
Face au président, plusieurs groupes influents à divers niveaux de la société ont fait bloc pour le priver d'une victoire aux législatives. Parmi eux figurent les puissants gardiens de la Révolution, d'influents membres du clergé, de riches "bazari" (commerçants) et divers dirigeants politiques ultra-conservateurs.
Plusieurs dizaines de partisans d'Ahmadinejad ont été emprisonnés ou démis de leurs fonctions après avoir été accusés d'appartenir à un "courant déviant".
"Pour le Guide suprême, la plus haute priorité est de préserver l'intégrité de l'ordre religieux établi", a commenté un proche de Khamenei ayant requis l'anonymat.
De l'avis de certains spécialistes, la présence d'Ahmadinejad pourrait toutefois être nécessaire aux yeux des hauts dirigeants au moment où Téhéran subit une pression internationale croissante du fait de ses activités nucléaires.