
-
Détention de Sansal: Ses filles "impuissantes" en République tchèque
-
Le président Trump s'émeut de la faim à Gaza, où Israël poursuit ses frappes meurtrières
-
L'Inde veut que le FMI cesse ses prêts au Pakistan : Islamabad dénonce un appel "désespéré"
-
Pourparlers sur l'Ukraine : Pour le chef de l'Otan, Poutine a fait une "énorme erreur"
Ce scrutin survient à un moment où les Kurdes de la région, qui habitent principalement en Irak, Syrie, Turquie et Iran, relancent le débat sur leur identité nationale, notamment à la lumière de la perte de contrôle par le régime de Bachar Al-Assad des territoires kurdes en Syrie, théâtre d’une guerre civile.
Les élections, les premières dans les trois provinces kurdes depuis quatre ans, devraient conforter la position du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) du président de la région Massoud Barzani, qui gouverne aux côtés de l’Union démocratique du Kurdistan du président irakien Jalal Talabani (UDK).
Le PDK devrait remporter une majorité de sièges, tandis que l’UDK pourrait perdre des voix au profit de la liste d’opposition Goran («Changement» en kurde) à un moment où son chef tutélaire, Jalal Talabani, est absent de la scène politique ayant souffert l‘an dernier d’une attaque cérébrale.
Ce scrutin se déroule surtout avec en toile de fond les velléités indépendantistes du Kurdistan irakien.
Cette région riche en pétrole cherche à construire un oléoduc pour relier directement son territoire aux marchés étrangers. En attendant, la province autonome exporte du pétrole brut, envoyé par camions vers la Turquie voisine, et a signé des accords de coopération avec des firmes étrangères, telles Exxon Mobil et Total.
Elle profite également d’un essor économique bien supérieur au reste du pays, qu’encourage un bon climat sécuritaire, pour faire appel aux investisseurs étrangers.
Ceci provoque l’ire de Bagdad qui estime que les exportations de pétrole par camions constituent de la contrebande, et que des contrats passés avec des pétroliers étrangers sans l’accord du ministère fédéral sont illégaux.
Kurdistan et Etat fédéral sont également à couteaux tirés sur la question de la souveraineté de la région de Kirkouk, riche en pétrole, que les Kurdes voudraient incorporer à leur territoire.
Le Kurdistan garde par ailleurs un œil sur le conflit en Syrie voisine, où des Kurdes sont engagés dans les combats qui font rage depuis plus de 30 mois.
Les affrontements dans le nord-est de la Syrie entre miliciens kurdes et jihadistes ont poussé des dizaines de milliers de Kurdes à fuir en Irak.
Près de trois millions de Kurdes irakiens sont appelés samedi à élire 111 membres d’une assemblée qui adopte ses propres lois.