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Cette communication tous azimuts avec les citoyens lui a permis de tirer les premières leçons. « Nous avons malheureusement remarqué que les Marocains ne s’intéressent pas aux affaires de leur pays et ne sont guère interpellés par l’opération électorale ». Un constat qui incite à tirer la sonnette d’alarme, a-t-il souligné. « Nous n’avons pas d’autres choix que de participer ensemble à ces élections. Autrement, c’est la mafia des élections qui aura le dernier mot. Elle descendra dans les douars, achètera les voix et réussira demain à gérer nos villes, si l’on ne fait rien pour lutter contre », poursuit-il à l’égard de cette élite qui n’a de cesse de s’éloigner de la politique.
L’enjeu qui se pose aujourd’hui à Driss Lachguer et à tous les autres candidats de l’USFP à Rabat ; et ailleurs, c’est d’abord de convaincre les citoyens d’aller voter. « On est convaincu que s’ils vont aux urnes, les citoyens feront le bon choix, celui qui favorisera l’intérêt du pays avant tout». Un choix, rappelle-t-il, qu’ils ont fait en 2003, puisqu’ils ont voté en masse pour l’USFP, mais ce vote a été détourné à cause d’une alliance douteuse composée de 15 partis. Une alliance qui s’est soldée par une gestion stérile dont les résultats sont loin d’être à la hauteur des attentes des Rbatis.
« Les projets structurants qui sont menés actuellement à Rabat, dont le projet de Bouregreg, l’aménagement de la côte ou le tramway ne sont ni l’oeuvre de l’Etat ni celle de la mairie de Rabat qui n’a même pas réussi à accompagner convenablement ces grands chantiers». Convaincu de l’enjeu qu’elle représente, l’USFP parie sur la capitale qu’il tentera de reconquérir. C’est une ville où se présentent quatre membres du Bureau politique dont le 1er secrétaire adjoint Fathallah Oualalou. A priori accessible, la commune de Souissi, avec ses 12.000 électeurs, n’en présente pas moins quelques difficultés. L’indifférence déclarée des habitants des quartiers huppés n’a d’égale que la déception et l’aigreur des habitants des quartiers pauvres, voire bidonvillois de Souissi. En effet, ces derniers en veulent aux responsables locaux de ne pas avoir fourni le moindre effort pour améliorer leur vécu. Il s’agit des quartiers d’Akrach et de Khellouiya où le taux de pauvreté est trop élevé. Un appel a été d’ailleurs lancé par Fouzia Guedira. Bien entendu, étant à l’opposition, l’USFP n’a pas participé à la gestion de la commune et n’assume aucune responsabilité dans l’état actuel des choses. Mais il reste convaincu aujourd’hui qu’il est plus judicieux pour un parti de contribuer à la gestion de la chose publique. Un objectif qu’il tentera d’atteindre, en réalisant les alliances nécessaires. « On n’a pas d’a priori. Nous sommes prêts à nous ouvrir sur toutes les formations politiques, à condition qu’elles n’aient pas participé à la dépravation de l’opération électorale».
La consigne donc de l’USFP est de laisser libre choix aux élus dans chaque ville afin d’optimiser leur participation à la gestion de la chose publique. Driss Lachguer, Fouzia Guedira et les membres de leurs listes ont prévu d’autres réunions du genre où les participants reçoivent des CD contenant des informations sur leurs élus. C’est que l’USFP a beaucoup misé sur les nouvelles technologies d’information pour communiquer avec les électeurs potentiels.
Outre les débats sur Internet, le parti a opté pour un autre moyen très utilisé actuellement, le SMS. L’expérience a été testée à la commune de Souissi où les électeurs reçoivent des SMS les invitant à voter pour la Rose. Convaincu du moyen, le parti s’apprête à relancer l’expérience au profit de 200.000 personnes. Comme quoi, tous les moyens sont bons pour atteindre les objectifs de l’USFP.