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Selon lui, le PJD qui est «obnubilé par des soucis électoralistes et de domination» a mis à profit les luttes du Mouvement du 20 février, des progressistes et de l’ensemble du peuple marocain, pour arriver au pouvoir. Après quoi, «il a renié la vague sur laquelle il a surfé, et à laquelle il n’a pas pris part, et nous nous rappelons tous les déclarations de ses dirigeants concernant le Mouvement du 20 février. Il a renié toutes ses promesses de réformes. Il n’a respecté ni les institutions, ni la Constitution, ni la justice, encore moins ses alliés au sein du gouvernement et l’opposition ».
Pour le dirigeant ittihadi, le projet sociétal de l’USFP est diamétralement opposé à celui du gouvernement et plus précisément à celui de son parti majoritaire. C’est justement pour cette raison-là que l’USFP a pris, en 2011, la décision de ne pas prendre part à ce gouvernement, et ce pour ne pas tromper le peuple marocain. «Nous étions conscients qu’ils allaient mener le pays vers une politique de la terre brûlée, et qu’ils ne laisseraient aucune possibilité de dialogue et de négociation…», a martelé le Premier secrétaire. Et d’ajouter: «Aujourd’hui, nous avons un gouvernement qui gère les affaires courantes; le pays est paralysé, et le Parlement ne fonctionne plus, car l’Exécutif a choisi le dialogue de sourds ».
Mais ce qui irrite le plus, c’est l’«arrogance» avec laquelle se comporte le PJD non seulement envers les partis de l’opposition, mais aussi envers ses alliés au sein de l’Exécutif ; une attitude qui a conduit le pays vers une crise économique et sociale qui frappe de plein fouet les citoyens.
Si la Constitution de 2011 stipule que le gouvernement est responsable de la gestion de la chose publique et que son chef a le droit, la responsabilité et le pouvoir de nommer et de démettre les hauts fonctionnaires, ce dernier et son parti se comportent comme s’ils étaient encore dans l’opposition. «Malheureusement, déplore Driss Lachgar, il assume la responsabilité avec une logique de l’opposition. Comment peut-on concevoir cela? Dans tous les pays, le dialogue doit avoir lieu au sein des institutions, mais malheureusement, nous voyons comment ce dialogue se déroule sous la Coupole. Il se situe en deçà de ce que stipule la nouvelle Constitution ». Le Premier secrétaire a, en outre, rappelé que les gouvernements qui se sont succédé durant les années de plomb prêtaient attention à la voix de l’opposition ittihadie malgré le nombre réduit de ses sièges.
Il a également rappelé le bilan positif du gouvernement de l’alternance surtout sur le plan économique et que le Maroc avait réalisé un excédent budgétaire pour la première fois dans l’histoire lorsque l’USFP dirigeait le département de l’Economie et des Finances. « Nous avons fait tout cela sans démagogie ni discours populiste, et nous n’avons jamais qualifié les opposants avec à leur tête le PJD de démons, ni de crocodiles, ni accusé de corruption », a précisé Driss Lachgar. Et d’ajouter: « Nous avions respecté tout le monde même si l’on savait qui les manipulait. Ils disposaient de neuf sièges à la première Chambre et n’avaient donc pas le droit de se constituer en groupe parlementaire, et pourtant certains les ont aidés à le faire pour contrer les partis progressistes, mais nous avions respecté leur droit en tant qu’opposition. Vous vous rappelez certainement les comédies qu’ils jouaient lors des séances des questions orales, et pourtant nous ne les avions pas raillés, car nous considérons que la démocratie ne saurait tenir sur un seul pied ».
A propos de la question de l’unité des forces de gauche, le Premier secrétaire de l’USFP a rappelé le processus d’intégration commune avec le Parti travailliste et le Parti socialiste. « Nous, à l’USFP, nous ne considérons pas que c’est la seule méthodologie pour unifier la gauche, nous sommes ouverts à toutes les formes que nous proposeront nos frères du Parti de l’avant-garde démocratique socialiste, et du Parti du Congrès national ittihadi pour choisir une formule de coordination et d’action commune», a–t-il précisé, avant de conclure: «Ce sont les dissensions et les divergences qui renforcent les forces obscurantistes et l’unique solution, c’est l’unité ».