
L'incendie, qui s'est déclaré vers 3H00 (2H00 GMT) dans une mosquée située au rez-de-chaussée d'un immeuble d'Eslöv (sud), a été "rapidement éteint", a précisé la police dans un communiqué.
Il n'a causé que peu de dégâts, et n'a pas incommodé les résidents des appartements alentour.
La police, qui a ouvert une enquête pour déterminer si l'incendie était volontaire, n'a pas fourni d'éléments sur les causes possibles.
"Le lieu de l'incendie a été mis sous scellé en attendant l'arrivée des techniciens de la police scientifique", écrivait-elle lundi matin tôt.
Mais pour les pompiers, il faisait peu de doute que le départ du feu ait été volontaire. "Il y a une vitre cassée et cela a brûlé à l'intérieur et à l'extérieur. Il n'y a aucune explication naturelle possible pour qu'un feu de ce genre puisse se déclarer" tout seul, a déclaré à la radio publique SR un de leurs porte-parole, Gustaf Sandell.
Jeudi, le jour de Noël, cinq personnes avaient été blessées dans l'incendie d'une mosquée au rez-de-chaussée d'un immeuble d'Eskilstuna, à 400 km plus au nord.
Ce violent incendie s'était déclaré en début d'après-midi alors que 70 musulmans étaient rassemblés dans le lieu de prière.
Alors qu'un porte-parole de la police avait relayé jeudi un témoignage selon lequel un objet en flammes aurait été jeté à travers une fenêtre, il admettait dimanche que les enquêteurs n'avaient pas retrouvé l'origine de cette accusation.
"C'est quelqu'un, paraît-il, qui a dit cela sur les lieux de l'infraction", a déclaré au quotidien local, l'Eskilstuna- Kuriren, ce porte-parole, Lars Franzell.
"La police avait entendu ça sur place, mais n'a pas réussi à déterminer l'identité de la personne. Nous n'avons pas réussi à trouver ce quelqu'un", a-t-il ajouté.
L'enquête, dans laquelle les spécialistes des incendies du laboratoire national de police scientifique ne font que commencer leur travail, est compliquée par l'état dans lequel le feu et l'intervention des pompiers ont laissé la mosquée.
Dans un pays où un parti d'extrême droite, les Démocrates de Suède, est devenu la troisième force politique aux élections législatives de septembre, l'enquête sur d'autres actes de haine contre des mosquées peine à avancer.
Personne n'a été appréhendé pour avoir lancé des pieds de porc à travers une fenêtre d'une mosquée de Fittja, en banlieue de Stockholm, en novembre 2013, ni pour avoir peint des croix gammées sur la porte d'une mosquée de Stockholm deux mois plus tard.