
La police pense avoir abattu dimanche matin à Copenhague l'auteur de deux fusillades, contre un débat sur la liberté d'expression et la principale synagogue de la capitale danoise, qui ont fait deux morts et cinq blessés.
Copenhague a été le théâtre de deux attaques qui pourraient avoir été inspirées par celles visant Charlie Hebdo et une supérette cacher à Paris en janvier.
L'homme abattu venait d'ouvrir le feu sur les forces de l'ordre, dans le quartier populaire de Norrebro, où les autorités avaient placé un logement sous surveillance.
La police pense que l'homme a agi seul, mais n'en avait pas encore la certitude dimanche matin.
Lors de la première attaque, samedi vers 15H00 GMT, un homme a criblé de balles un centre culturel où se tenait un débat sur l'islamisme et la liberté d'expression, faisant un mort dans l'assistance, un homme âgé de 55 ans, et blessant trois policiers. Plusieurs dizaines de personnes assistaient au débat sous protection policière dont l'ambassadeur de France au Danemark ainsi que le caricaturiste suédois Lars Vilks, auteur de dessin représentant le prophète Mahomet avec un corps de chien. Puis, alors que l'assaillant était recherché, des coups de feu ont retenti après minuit samedi (23H00 GMT) près de la synagogue de Copenhague. Une personne a été mortellement blessée à la tête, un policier a été blessé à la jambe et un autre au bras.
Selon une association communautaire juive, le jeune homme tué était un juif qui surveillait les accès aux bâtiments pendant qu'une cérémonie avait lieu à l'intérieur.
Les forces de l'ordre ont diffusé dans la soirée une photo, apparemment prise dans un parking, d'un homme vêtu d'une doudoune foncée et d'un bonnet ou d'une cagoule bordeaux, avec un signalement: 25 à 30 ans, environ 1,85 m, athlétique.
Des secteurs de la capitale danoise ont été bouclés mais "il ne s'agit pas d'un couvre-feu général. Les gens peuvent se déplacer dans Copenhague, en sécurité", a affirmé le porte-parole.
La chef du gouvernement danois Helle Thorning-Schmidt a dénoncé "un acte de violence cynique" et estimé que "tout porte à croire que la fusillade (...) était un attentat politique et de ce fait un acte terroriste".
Aucun élément n'avait filtré dimanche matin sur l’identité de l’auteur des deux fusillades.