-
L’intelligence artificielle et la démocratie participative au cœur du nouveau numéro de la REIEJP
-
Pr Mohamed Knidiri : Le FNAP est l’affirmation de notre identité, de notre culture et de la force de leur profondeur historique
-
1ère édition des Rencontres méditerranéennes de Tanger
-
Sous les étoiles de la Tanger Fashion week : Luke Evans, Chopard, Vivienne Westwood, une nuit étincelante pour la Fondation Lalla Asmaa
Khadija Alami étudie les sciences économiques et obtient son diplôme universitaire dans le Nord de la France. Passionnée de cinéma, elle fréquente en parallèle les salles obscures. Entre ses études d’économie et son amour pour le septième art, elle conquiert le monde de la production cinématographique avec sagesse et discrétion, loin des projecteurs et sans prétention. Elle crée la société K Films en 1998 pour fournir des prestations de service et des équipes techniques aux grandes productions cinématographiques internationales qui se tournent au Maroc. Elle collabore ainsi à plus de quarante productions internationales.
Des trois courts métrages qu’elle produit notamment, Au bonheur des dames est réalisé par elle-même, et Imagine si de Myriam Bakir et Flou de Youssef Britel confirment sa capacité d’écoute et son implication dans le soutien indéfectible aux jeunes talents. Reconnue depuis ses débuts pour ses nombreuses compétences, pour la discipline et l’engagement qui sont les siens, Khadija Alami apporte indéniablement sa pierre à l’édifice de l’industrie cinématographique marocaine, avec détermination et ambition.
Pour sa part, Nabil Ayouch et après trois années de cours de théâtre, il s'oriente vers la réalisation. Il débute par la publicité en 1992 et la même année signe son premier court-métrage «Les pierres bleues du désert» avec Jamel Debbouze, suivent deux autres court-métrages en 1994 et 1996, tous largement primés dans divers festivals internationaux. En 1997, il réalise son premier long-métrage «Mektoub» qui remporte un énorme succès au Maroc et qui sera le premier film à représenter le Maroc à l'Académie des Oscars. Il réalise son deuxième film en 2000, «Ali Zaoua prince de la rue», l'histoire émouvante d'enfants sans-abri confrontés à la violence de la rue, et qui, après le meurtre de leur camarade Ali, cherchent "l'île aux deux soleils" où il avait tant rêvé de s'échapper, pour l'y enterrer. Avec ce nouveau long-métrage, Ayouch représente une fois de plus le Maroc dans la course aux Oscars. Fort de ses succès, il poursuit sa carrière avec «Une minute de soleil en moins», en 2003. Le cinéaste revient quatre ans plus tard au cinéma, avec «Whatever Lola Wants», où il suit le parcours d'une danseuse orientale qui rêve d'apprendre auprès de son modèle, l'hypnotique Ismahan, jouée par Carmen Lebbos. Il s'attèle ensuite à un documentaire, «My Land», qui donne la parole aux exilés palestiniens, expulsés de leurs propres villages lors de la création de l'Etat d'Israël en 1948.
Nabil Ayouch se fait à nouveau l'ambassadeur du Maroc aux Oscars avec «Les Chevaux de Dieu» en 2012, qui traite un thème tristement actuel, celui de la radicalisation religieuse d'un jeune Marocain et de son impact sur sa famille. Il réalise ensuite son septième long-métrage, «Much Loved» qui relate le quotidien de jeunes femmes marocaines prostituées à Marrakech. Un scénario qui n’avait pas été du goût du gouvernement, puisque le film n’a jamais été projeté au Maroc qualifié d’ «outrage grave aux valeurs morales».