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Lors de ce débat organisé par la Chambre nationale des producteurs de films et l’Association Agora pour les arts, en partenariat avec le secteur de la culture du Parti du progrès et du socialisme (PPS), les participants ont débattu de questions se rapportant notamment à l’impact du cinéma sur le processus de développement, la réception du film de fiction marocain auprès du public et à la situation du cinéma comme levier de modernisation et de développement favorisant la consolidation des valeurs universelles. Intervenant à cette occasion, le président de la Chambre nationale des producteurs de films, Latif Lahlou a souligné qu’aujourd’hui le débat sur la culture occupe une place importante dans la recherche d’un projet original de développement, notant que les créateurs et producteurs de films contribuent positivement à la création culturelle et artistique et à la recherche de moyens nouveaux et pertinents d’une nouvelle organisation économique et sociale qui répond aux besoins et aux aspirations de la population dans le cadre d’"une modernité renouvelée et adaptée".
Dans ce cadre, il a considéré que la fiction cinématographique et audiovisuelle constitue l’expression la plus appropriée pour accompagner et interroger les mutations de la société marocaine, en proposant aux spectateurs de nouveaux regards sur l’évolution des pratiques sociales et des mentalités et abordant une réflexion profonde sur les rapports des citoyens vis-à-vis de la modernité, de la démocratie et du vivre-ensemble. Il a, sans ce sens, émis le souhait de voir la production cinématographique contribuer à enrichir la réflexion des spectateurs et leur imaginaire et, en même temps, à les inciter à développer leur esprit critique pour mieux appréhender la réalité du pays et du monde, faisant savoir que les efforts consentis pour la promotion du cinéma national ont réussi à faire du Maroc l’un des pays producteurs dans le monde arabe et africain.
Cette fiction ne peut se déployer que dans un contexte de liberté d’expression favorable à la création artistique et digne de la démocratie afin qu’elle puisse défricher de nouvelles thématiques et de nouveaux espaces et avoir l’opportunité de participer à l’aspiration collective pour un monde meilleur, a-t-il poursuivi. De même, il a estimé que les efforts déployés dans le secteur demeurent bien en deçà des aspirations et de celles de la société en général et manquent de vision cohérente susceptible de contribuer au développement et à la défense de la culture nationale.
Pour sa part, Hamid Bennani, réalisateur et producteur a indiqué que tout cinéma d’un pays émergent, comme le Maroc, a besoin de films d’auteur pour s’imposer auprès du public et susciter une synergie créative dans le cinéma national. Dans ce sillage, il a fait savoir que le cinéma d’auteur s’adresse au public le plus large possible et se distingue par une écriture cinématographique qui exprime la profondeur des pensées et des sentiments de l’auteur, d’où la nécessité du rôle d’une éducation cinématographique dans les écoles et les universités relayé par les ciné-clubs et les émissions de télévision.