Des statistiques qui contribuent à mieux cerner les MRE : des changements démographiques, le nombre des naissances à l’étranger en passant par leur répartition géographique ou encore l’importance des transferts financiers de ces mêmes MRE dans l’économie marocaine, bref l’étude présentée en début de semaine par le ministre Ameur répond à toutes les questions relatives aux Marocains du monde, y compris celles que vous n’avez jamais osé poser.
En chiffres, ils sont plus de 3 millions 200.000 Marocains et Marocaines à avoir fait le choix de l’ailleurs. L’Europe est, sans surprise, la principale destination des MRE puisqu’ils sont 85% à y vivre. 9% de ces Marocains résidant sous d’autres cieux sont installés dans les pays du Golfe alors que 6% se sont envolés vers le lointain pays de l’Oncle Sam.
Entre 1990 et août 2008, une nouvelle génération de ces Marocains du monde a vu le jour. C’est ainsi qu’en 18 ans les services consulaires du Royaume du Maroc ont enregistré 842.739 naissances.
Les transferts des Marocains résidant à l’étranger sont quelque part le serpent de mer de tous les discours officiels. L’information est désormais du domaine public : au cours de ces dix dernières années, les transferts des MRE sont passés de 19 milliards de dirhams à 50 milliards dhs en 2007.
Mais ce qu’il faut savoir, histoire de mieux appréhender un tel volume des transferts, c’est que ces derniers contribuent à hauteur de 9,6% au PNB, couvrent les 2/3 du déficit de la balance commerciale et 22,8 % des importations. Et détail qui vaut son pesant d’or, l’épargne de ces Marocains du monde constitue environ 30% des dépôts des banques commerciales en terre marocaine.
Ces Marocains et Marocaines qui vivent l’entre-deux ne se résument pas, bien évidemment, à des chiffres et des statistiques. Ce sont d’abord des femmes et des hommes qui vivent autrement l’émigration. Impliqués plus que jamais dans le co-développement, convaincus que la double identité est une richesse, les Marocains d’ailleurs sont aussi le témoignage de ce Maroc qui change.