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Critiquée de toutes parts, Theresa May semble à la merci d'une motion de censure que pourraient déposer les élus eurosceptiques de son propre Parti conservateur.
Plusieurs d'entre eux ont assuré jeudi matin disposer des 48 signatures nécessaires pour organiser un vote de défiance, soit le seuil nécessaire de 15% des élus du groupe parlementaire des Tories, selon un journaliste de la chaîne ITV.
Plusieurs ministres, dont Dominic Raab mais aussi les secrétaires d'Etat au Travail, Esther McVey, et à l'Irlande du Nord, Shailesh Vara, pourtant partisan à l'origine du maintien dans l'UE et la secrétaire d'Etat au Brexit Suella Braverman, ont démissionné jeudi pour protester contre cette mesure qui remet en cause, selon eux, l'intégrité territoriale du Royaume-Uni tout en fragilisant la position de Londres pour les futures négociations commerciales avec Bruxelles.
"Je ne peux pas concilier les termes du projet d'accord avec les promesses que nous avons faites au pays dans notre programme des dernières élections", a déclaré Dominic Raab en annonçant son départ du gouvernement.
Outre la colère des "Brexiters" eurosceptiques, le projet d'accord a provoqué celle du Parti unioniste nord-irlandais DUP, dont les députés permettent à Theresa May de s'appuyer sur une majorité parlementaire à Londres et qui a dit se sentir "trahi".
Si la Première ministre échappe à la censure, tous ces élus entendent voter contre le projet de Brexit lorsque le Parlement de Westminster sera appelé à se prononcer, probablement début décembre.
Selon les calculs de médias britanniques, il manquerait environ 80 voix au gouvernement pour faire adopter le texte, ce qui l'obligerait à compter sur le soutien d'au moins une partie de l'opposition travailliste pour surmonter cet obstacle incontournable.
Or, le Labour a estimé jeudi, après la démission de Dominic Raab, que le gouvernement était "en train de s'effondrer" et que Theresa May n'avait "plus aucune autorité".
"Le gouvernement se délite sous nos yeux, car pour la deuxième fois, un secrétaire au Brexit refuse de soutenir le plan de départ de l'UE de la Première ministre", a déclaré Jon Trickett, membre de la garde rapprochée du chef de file des travaillistes, Jeremy Corbyn.
"Theresa May (...) est de toute évidence incapable d'accoucher d'un accord de Brexit qui recueille ne serait-ce que le soutien de son gouvernement - sans parler du Parlement et de la population britannique", a-t-il ajouté.
Le gouvernement britannique est en train de s'effondrer, avec la démission du ministre chargé du Brexit, Dominic Raab, et la Première ministre, Theresa May, n'exerce plus aucune autorité.
"Il s'agit de la douzième démission d'un ministre du gouvernement de Theresa May en deux ans. Il ne reste plus aucune autorité à Theresa May, qui est de toute évidence incapable d'accoucher d'un accord de Brexit qui recueille ne serait-ce que le soutien de son gouvernement - sans parler du parlement et de la population britannique", ajoute-t-il.
Le seul soutien sur lequel la Première ministre semble pouvoir compter est celui des autres dirigeants européens, qui ont prévu de se réunir en sommet extraordinaire le 25 novembre pour entériner le projet d'accord, a confirmé jeudi matin le président du Conseil européen, Donald Tusk.