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Deux versions s’opposent pour expliquer ce regrettable drame. Pour la famille d’Ammari, Kamal s’est fait tabasser par les forces de l’ordre, ce qui a causé des blessures au niveau du crâne. Croyant que ses blessures n’étaient pas graves et de peur que le blessé ne soit arrêté, la famille n’a pas jugé utile de l’emmener aux urgences. Elle ne s’est décidée à le faire que quand les douleurs devenaient plus persistantes au niveau de la tête. Mais la version des faits des autorités est radicalement opposée. Elles rejettent celle des proches de Kamal et la jugent mensongère.
« Kamal Ammari est décédé jeudi des suites d'un arrêt cardiorespiratoire secondaire à une pneumopathie à l'hôpital Mohammed V de Safi où il avait été admis dans la matinée", lit-on dans un communiqué officiel des autorités locales de Safi. Pour élucider cette affaire, le procureur général du Roi près la Cour d'appel de Safi a ordonné l'ouverture d'une enquête et une autopsie sera effectuée par des médecins légistes pour déterminer les circonstances exactes du décès. Mais au-delà de ce volet dont la justice doit faire le suivi et prendre les décisions nécessaires, il faut d’un côté comme de l’autre savoir raison garder et éviter des dérapages et des débordements dont le pays peut se passer et mener les réformes mises en œuvre sans effusion de sang, contrairement à ce que souhaite et déclare ouvertement le Mouvement Al Adl Wal Ihssane (Justice et Bienfaisance). Le décès d’un citoyen quel qu’il soit, doit être toujours perçu comme un drame. La violence de quelque côté qu’elle provienne, est toujours à bannir. Les revendications pacifiques du Mouvement du 20 février sont légitimes et fondées, mais il semble qu’il a été infiltré et détourné par une mouvance qui veut plonger le pays dans le sang. Avec la mort de Kamal Ammari, le vœu des obscurantistes aura été exaucé. Et l’on ne sait pas de quoi demain sera fait.