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Déboires pour la primaire à gauche: Taubira sur le terrain

Présidentielle française


Libé
Lundi 10 Janvier 2022

La prétendante PS à l'Elysée Anne Hidalgo "prend acte" des refus face à sa proposition de primaire à gauche, et Christiane Taubira, en Seine-Saint-Denis dimanche, fait durer le suspense sur sa possible candidature: les prochains jours seront décisifs pour leur camp.

L'ancienne ministre de la Justice de François Hollande a fixé elle-même au "15 janvier au plus tard" l'annonce de sa décision sur une éventuelle candidature à la présidentielle d'avril.

Déplorant "l'impasse" actuelle à gauche, Christiane Taubira ne cache plus tellement ses ambitions, et devait être dimanche matin à Bondy, en soutien à Sylvine Thomassin, candidate d'union de la gauche pour la nouvelle élection municipale dans la ville.

Pour l'heure subsistent cinq candidatures principales à gauche, sans compter Christiane Taubira. Seules cette dernière et la socialiste Anne Hidalgo plaident pour une primaire qui déboucherait sur une candidature unique, au moins dans l'espace de la "social-écologie".

Mais samedi, après s'être recueillie devant la tombe de l'ancien président François Mitterrand (1981-1995) à Jarnac (Charente), la candidate PS a reconnu l'échec "pour l'instant" de sa proposition, pointant en particulier le refus de l'écologiste Yannick Jadot.

"Je ne vais pas participer seule à une primaire si une des forces politiques" et son candidat M. Jadot "refusent d'y participer, alors que c'est là que ça avait du sens", a martelé Mme Hidalgo dimanche sur Cnews et Europe 1.

"Je ne dis pas +c'est fini aujourd'hui+", a-t-elle ajouté, évoquant la Primaire populaire: "Le 15 janvier nous verrons qui souhaiterait participer ou pas".

Le candidat écolo devait avoir l'occasion de lui répliquer dimanche par médias interposés, lors de l'émission Questions politiques (France Inter-France Info-Le Monde) à la mi-journée.
Au même moment, deux autres candidats à gauche, Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Fabien Roussel (PCF), tout aussi réticents à l'idée d'une primaire, devaient être les invités respectivement du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI et de Dimanche en politique sur France 3.

Du côté de l'extrême droite, Marine Le Pen devait achever dimanche son tour d'Occitanie en se rendant dans la matinée à deux postes frontières avec l'Espagne, avant de visiter sans presse un Centre de rétention administrative (CRA) des étrangers qui font l'objet d'une décision d'éloignement à Perpignan.

Elle devait développer ensuite ses propositions contre l'immigration aux côtés du maire Rassemblement national de la ville, Louis Aliot.
Son rival à l'extrême droite Eric Zemmour (Reconquête!) présentera lui lundi ses voeux à la presse depuis son QG de campagne à Paris, et dévoilera également le premier thème de son programme.

La droite n'est pas en reste: Valérie Pécresse, la candidate des Républicains, prépare un déplacement sur la politique de la ville lundi.
Samedi, elle a réuni son état-major et pris pour cible Emmanuel Macron, un président "pyromane" et "déconnecté des aspirations profondes" des Français selon elle.

 "S'il s'autorise à +emmerder+ les Français, pourquoi les Français respecteraient-ils l'Etat, se respecteraient-ils les uns les autres ? Il alimente le rejet de toutes les figures d'autorité", a-t-elle fustigé devant la presse, en référence aux déclarations fracassantes d'Emmanuel Macron, décidé à "emmerder" les non-vaccinés contre le Covid-19.

Quelques jours après ces propos controversés, les manifestations des anti-pass sanitaire et "antivax" ont connu samedi un très net rebond, avec 105.200 participants dans toute la France selon le ministère de l'Intérieur, soit une mobilisation plus que quadruplée par rapport à la précédente, le 18 décembre.

Le projet de loi instituant le pass vaccinal, adopté jeudi matin par les députés dans la douleur, arrive lundi en commission au Sénat dominé par la droite, puis mardi dans l'hémicycle.

"Nous voterons le pass vaccinal" mais "nous voulons notamment prévoir un système de péremption" de ce pass, "quand la situation sanitaire se sera améliorée", a répété dans le JDD le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau. Et de lancer: "Le Sénat ne tombera pas dans le piège que lui tend Emmanuel Macron, qui veut se poser en seul protecteur des Français" face à la vague épidémique qui déferle sur la France.


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