Comme un volcan endormi, les camps de Tindouf vivent sur le qui-vive, car le volcan peut se réveiller à tout moment. Ce fut le cas lors de la semaine dernière lorsque des habitants des camps ont attaqué le quartier général de la soi-disant "police" avec des armes blanches et des bâtons. La prétendue police a riposté avec des tirs à balles réelles. Le dissident et militant sahraoui des droits humains Al-Fadil Breika, précé- demment détenu dans la tristement célè- bre prison "Dhibya" située dans les environs de Tindouf, a révélé qu'"un crime impardonnable contre l'humanité est en train d'être commis par la milice du Polisario". Et d’ajouter : «Ce qui a provoqué une réaction de masse au cours de laquelle les manifestants et les miliciens se sont af- frontés, obligeant les unités d'interven- tion rapide à transporter des étrangers au camp de Rabouni, seul endroit où leur sécurité pouvait être assurée ». Pendant que certains séquestrés s’af- frontaient avec les miliciens du polisario, un autre groupe a détruit des voitures de police, en signe de protestation contre le passage à tabac d'un citoyen par des agents de sécurité», rapportent les médias. «L’insécurité se généralise dans les camps de Tindouf avec des échanges de tirs entre trafiquants de drogue sans qu'aucune enquête n'ait été diligentée à ce propos », soulignent les mêmes sources.