Que de succès et de réussite partout où il va et où il se produit ! Abdelouahab Doukkali a charmé et séduit les jeunes des années 60 et continue à le faire avec les jeunes d'aujourd'hui, toujours avec la même vivacité, la même jeunesse d'esprit et la même créativité. Et à chaque fois qu'il participe à un concours de la chanson, c'est la consécration assurée, que se soit au Maroc ou à l'étranger.
Cette réussite n'est pas le fruit du hasard et comme Doukkali respecte son métier et son engagement vis-à-vis de son public nombreux, il travaille beaucoup et s'intéresse à plusieurs expressions culturelles à la fois. Il est fin connaisseur en ce qui concerne aussi bien le cinéma que le théâtre et les arts plastiques. Pour la musique, avec lui, on peut évoquer jazz, comme on peut parler musique classique. C'est une bibliothèque ambulante.
Autre point fort de Abdelouahab Doukkali, qu'on ne rencontre pas beaucoup chez d'autres artistes, c'est la communication. Homme d'une grande culture, il excelle aussi bien en français qu'en anglais. Cela explique une chose : l'artiste doit, selon Abdelouahab Doukkali, à très juste titre d'ailleurs, être à même de parler plus d'une langue et de s'intéresser à toutes les formes d'expressions artistiques. C'est cette intransigeance, cette abnégation au travail, ce dévouement à la cause artistique et l'amour du public qui expliquent la réussite de cet artiste hors pair qui honore très bien sa mission et son rôle dans la société et sur la scène culturelle.
Les succès d'Abdelouahab Doukkali, même ceux qui remontent aux années soixante, sont toujours chantés et repris de nos jours. Ils n'ont pas pris une seule ride ; au contraire, on penserait que ses succès sont très récents ; ce qui veut dire que ce grand musicien a toujours devancé l'actualité artistique. D'ailleurs, à ce titre, il n'y a pas que " Mana Illa Bachar " qui a fait le tour du monde arabe mais d'autres chansons plus récentes ont aussi eu leur lot de réussite et de succès. Idem pour la nouvelle vague qu'on appelle rap. Abdelouahab Doukkali avait annoncé la couleur il y a plus d'une dizaine d'années, c'est-à-dire avant que ce genre de musique n'intègre la scène artistique au Maroc. " Ana ou Monique ", en est une parfaite illustration.
L'hommage que va rendre la Coalition de la culture et des arts à ce grand musicien est une autre preuve de reconnaissance et d'admiration pour cet artiste qui a énormément donné à la chanson et à la musique marocaine, arabe et internationale sans jamais rien demander en retour. C'est une bonne initiative à mettre à l'actif de la Coalition qui ne cesse, il faut le dire, de promouvoir l'art et la culture et de penser aux anciens artistes, comme aux nouveaux d'ailleurs. Sous la houlette de Hassan Nafali, la Coalition a beaucoup gagné en maturité et en considération.