Au lendemain de la tragique disparition du ministre délégué, Benkirane s’est empressé de mettre en garde les siens contre toute supputation ou tentative d’extrapolation de ce drame …Il s’agissait, ne cessait-il d’annoncer, d’un accident ni plus ni moins. Il est même allé jusqu’à avancer que le défunt avait échappé assez miraculeusement à quelque chose comme trois autres accidents, ajoutant, sans doute pour plus de précision, que de toute façon il était « maladroit » (sic).
Revirement funeste. Quelques semaines plus tard et se laissant emporter par son élan de tribun populiste, il revient à la charge toujours à propos du même pauvre Baha. Celui-ci serait alors décédé, pour Dieu, pour la glorification du Créateur donc. «Je l’envie pour cela. Nous sommes tous prêts à en faire autant», a osé le chef de la confrérie. Du machiavélisme de bas de gamme.
Des hallucinations électoralistes qui lui font oublier le devoir du respect que l’on doit au souvenir des morts. Et dire qu’il s’agit de quelqu’un qui se cache derrière un référentiel religieux.